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Observatoire des filières agricoles – Mars 2024

Synthèse des points globaux

  • La directive relative aux émissions industrielles (IED) a été validée, le 12 mars, par le Parlement Européen. Le texte doit encore être validé par le Conseil de l’UE. Ensuite, les états membres auront 22 mois pour transposer la directive. Les amendements déposés sur le statu quo pour le secteur de l’élevage ont été rejetés à une courte majorité. Les entreprises et les élevages considérés comme intensifs seront soumis à des conditions d’autorisation d’exploiter fondées sur l’application des meilleures techniques disponibles de prévention de la pollution de l’environnement.Les citoyens auront également accès à un meilleur aperçu des permis d’environnement, accroissant la transparence pour le grand public. Si non respect des règles, une amende d’au moins 3% du chiffre d’affaires est prévue. Les citoyens pourront demander une réparation, s’ils mettent en avant une atteinte à leur santé.Dans trois ans, la directive sera évaluée. On statuera, par exemple, sur le fait que les exploitations bovines soient intégrées ou non. L’évaluation portera aussi sur la décision de faire appliquer les règles aux pays tiers de l’UE. Au niveau du secteur porcin, le seuil pour les porcs d’engraissement passe de 2 000 porcs à 1 160 et pour les truies, de 750 à 700. Au niveau du secteur avicole, le seuil pour les poulets de chair ne change pas (40 000), mais passe de 40 000 à 21 400 pour les pondeuses (source : Pluimvee-13 mars et revue Les Marchés).
  • Le texte de la CSDDD (devoir de vigilance) a été approuvé par le Conseil de l’Europe ce vendredi 15/03/2024. Son objectif est de renforcer au niveau européen la responsabilité des entreprises en matière de respect des droits humains et environnementaux. Le texte devrait être voté par le Parlement européen le 22 avril prochain, puis transposé par les états membres. La taille des entreprises assujetties à cette loi a été revue à la hausse comparativement au texte de décembre 2023 (plus de 1000 salariés, CA mondial net de plus de 450 millions d’euros pour les entreprises UE, ou 450 millions d’euros dans l’UE pour les entreprises hors UE.) Ø
  • Le prix du blé est inférieur à 60% du pic de 2022 issu de l’invasion russe en Ukraine. Aucune amélioration n’est en vue, sauf si catastrophe climatique ou conflit militaire : la consommation et la production sont normales dans le monde :
    • Russie : approvisionnement soutenu (la Russie est le plus grand exportateur de blé).
    • Australie : augmentation de la production attendue (l’Australie est un grand exportateur de blé). 3
    • USA : la production est annoncée comme abondante (conditions météo favorables).
  • Le gouvernement français a publié le 27 février dernier un décret interdisant l’utilisation des dénominations animales pour les produits d’origine végétale. Ce texte risque de faire l’objet d’un contentieux au niveau de la cour de justice européenne (un décret avait déjà été voté en 2022 qui avait été suspendu par la CE). En Belgique, aucune directive n’est prise pour la viande pour le moment.
  • Aux Pays-Bas, la chaîne de supermarché Jumbo a annoncé arrêter les promotions sur la viande dans tous ses magasins, afin de contribuer à l’objectif de 60% de protéines d’origine végétale et 40% d’origine animale d’ici 2023 (source : Bio Journaal).
  • La météo humide de ce début d’année pose problèmes dans différents secteurs (semis de céréales, pommes de terre, résidus de betteraves dans les parcelles, étables forts humides, peu de travaux dans les parcs et jardins).
  • Suite aux manifestations des agriculteurs, les ventes en circuits courts ont connu un certain succès. Le consommateur s’est senti impliqué dans la survie de nos producteurs, mais à vérifier dans les semaines et mois qui viennent si cette tendance perdure.
  • Le problème de la main d’œuvre reste une préoccupation très présente, en particulier en horticulture ornementale et comestible.
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A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

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Le Collège des Producteurs