Le 18 avril 2024, s’est tenu à Reims un événement majeur pour la filière brassicole : le Colloque sur les orges brassicoles, organisé par l’Arvalis Institut du Végétal. Cet événement a réuni des experts, des chercheurs et des acteurs du secteur pour mettre en lumière les défis et les avancées des filières françaises et internationales. Les thématiques des présentations étaient variées, offrant un aperçu des différents aspects de la filière, que nous avons partagés à l’ensemble des acteurs de la filière belge, au travers de la Commission Filière Céréales (anciennement connue sous l’appellation POB) animée par le Collège des Producteurs et le CePiCOP.
Philippe Dubief, président de la filière Orges Brassicoles pour Arvalis-AGPB, a introduit la journée en soulignant l’importance de produire des orges brassicoles françaises alliant productivité, qualité brassicole et enjeux de décarbonation. Cette déclaration a posé le ton pour les discussions à venir, mettant en avant les efforts concertés pour améliorer la qualité et la durabilité de la production.
L’une des présentations les plus marquantes a été celle de Marc Schmitt de l’IFBM, qui a mis en lumière les progrès impressionnants réalisés dans le processus de sélection variétale des orges brassicoles. Des avancées significatives ont été observées depuis 2009, notamment en termes de rendements, de résistance aux maladies et d’utilisation optimale de l’eau pour les malteries. Ces améliorations sont cruciales pour garantir une production de qualité tout en répondant aux demandes croissantes du marché.
La question de la fertilisation des orges a également été abordée par Mélanie Franche d’Arvalis, soulignant l’importance d’adapter les pratiques en temps réel pour optimiser les rendements tout en réduisant l’impact environnemental. Les discussions ont notamment porté sur les alternatives aux engrais traditionnels et sur les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout au long de la chaîne de production.
Les présentations ont également mis en avant la complémentarité des orges françaises, offrant des avantages tant pour les producteurs que pour les malteurs et les brasseurs. Christophe Alindre de Vivescia et Jean-Michel Oustrain de Malteurop ont souligné les spécificités des différentes variétés d’orges, mettant en évidence les atouts et les contraintes de chacune.
Un des points forts du colloque a été la discussion sur les enjeux de décarbonation de la filière brassicole, présentée par Cécile Adda-Dailly d’Intercéréales et Jean-Philippe Jelu de Malteurs de France. Les participants ont exploré diverses pistes pour réduire l’empreinte carbone de la production, notamment en utilisant des sources d’azote alternatives et en optimisant les processus de production pour une meilleure efficacité énergétique.
L’après-midi a été marqué par des présentations plus techniques sur l’état des cultures et les prévisions de production pour l’année en cours (présentées par ARVALIS), ainsi que par des discussions sur les tendances du marché de l’orge et du malt à l’échelle nationale et internationale (présenté par « Granit Négoce »).
En conclusion, le Colloque sur les orges brassicoles a été une occasion précieuse pour les acteurs belges et wallons de la filière brassicole de s’informer sur les dernières avancées et les défis à venir.
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