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Le Ministre fédéral de l’agriculture David Clarinval était en visite ce 1er mars à la coopérative “En Direct de Mon Elevage”.  Le Collège des Producteurs était présent à la conférence de presse de la coopérative. Voici ce qu’il fallait retenir :

Le Ministre Clarinval a rappelé son niveau d’expertise pour l’agriculture fédéral et le soutien aux éleveurs bovins wallons :

  • Gestion des phytosanitaires
  • AFSCA

David Clarinval mentionnait également avoir ordonné un observatoire des marges dans le but de compléter l’observatoire des prix.

Le Ministre a rappelé qu’à partir du 1er mars 2023, les contrôles AFSCA seraient moins fréquents au sein des ateliers de découpe et des abattoirs : “On est revenu à un système de contrôle pre-Veviba” mentionnait le Ministre.  Cela permettant un assouplissement au niveau de la rigidité des contrôles et, in fine, moins de frais pour les éleveurs  (pour rappel, les frais AFSCA sont pris en charge dans le prix du bovin à l’éleveur).

Un éleveur présent est intervenu afin de souligner la multiplicité des contrôles dû aux nombreux ateliers de la ferme : 1 contrôleur pour l’élevage bovin, 1 contrôleur pour l’élevage des poules pondeuses, etc. Le nombre et le temps passé pour une petite exploitation parait encore trop conséquent.

Yves Perreaux a ensuite permis la visite de l’atelier de découpe à l’ensemble des journalistes et invités sur place.

S’en est suivi la présentation de la coopérative “En Direct de Mon Elevage”, après 5 années d’existence, et notamment les relations étroites avec :

  • les 65 boucheries DUFRAIS (présentation complétée par le témoignage de son fondateur)
  • les collectivités (avec l’équivalent d’1.5 bovin BIO/semaine pour les cantines des écoles desservies par TCO)
  • L’HoReCa (intervention de Cédric Leblicq qui rappelait la transition du secteur depuis le COVID, et sa défiance face aux grossistes internationaux)
  • GVBOB et Delhaize pour l’approvisionnement depuis 25 ans en bovins BIO wallons (valorisant l’entièreté du cycle de l’élevage des fermes wallonnes : taureaux, vaches et réformes).

La présentation d’Yves Perreaux a été soutenue par pas moins 15 éleveurs de la coopérative où chacun était venu exprimer son ressenti concernant les relations commerciales propres. La coopérative dans toute sa splendeur !

Cela permettant également de comprendre les enjeux de la coopérative à continuer de faire valoir la qualité wallonne au sein d’une compétition avec l’industrie et la viande étrangère au sein de la grande distribution.

Les différents administrateurs de la coopérative ont également rappelé au Ministre la nécessité de défendre les pratiques d’élevage wallon – pionnier dans la gestion des GES – pour une agriculture familiale et éco-responsable. Une étude  de sol de l’un des éleveurs coopérateur permettait d’ailleurs de présenter un bilan carbone positif de l’exploitation pouvant être comparé avec une exploitation irlandaise, américaine ou même une consommation d’autres produits et services émetteurs en carbone. Cela rappelle le décalage entre une pensée simplifiée souvent perçue en ville et réalité rurale travaillant avec le vivant.

Les éleveurs ont rappelé leurs préoccupations principales, notamment la diminution du cheptel bovin et le renouvellement générationnel.

Un travail réalisé de concert avec le Collège des Producteurs avait permis d’identifier le facteur de durabilité économique permettant à terme de proposer un secteur rentable aux jeunes repreneurs en assurant une rentabilité de l’exploitation et un salaire décent.

Un éleveur présent dans la salle évoquait également le risque qu’à la Wallonie de perdre plus de 30 ans de travaux des éleveurs à enfouir le carbone dans le sol, si les terres ne sont pas transmises à de nouveaux éleveurs et les prairies maintenues.

Un second éleveur en agriculture BIO précisait le travail réalisé grâce au bovin wallon auprès du paysage wallon, de la qualité de l’eau captée pour notre consommation, la biodiversité et le climat.

L’Interface Producteurs-Distributeurs soutient la commercialisation d’En Direct de Mon Elevage notamment par le biais de collaboration avec des magasins franchisés, tels que les Spar.

Le Collège des Producteurs