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Plans de développement stratégique des filières agricoles wallonnes

Aquaculture

Programme wallon pour le secteur commercial de la pêche 2014-2020

Le présent programme se fonde sur les principes et objectifs de la Politique Commune de la Pêche (PCP). Il donne corps à cette politique tout en identifiant les secteurs, les objectifs, les mesures et les actions prioritaires en Wallonie. Il pose entre autres des objectifs qualitatifs et quantitatifs et indique comment ceux-ci peuvent être mesurés. Ce programme intègre également les principes d’autres stratégies établies à l’échelle européenne, telle que la stratégie de l’aquaculture en Europe.

Bertrand Hoc

Chargé de mission Aquaculture

Aviculture – Cuniculture

Au lancement de la Foire Agricole de Libramont 2018, le Ministre wallon de l’agriculture, René COLLIN, a dévoilé le plan stratégique de développement de la filière avicole, un plan piloté par le Collège des Producteurs et les acteurs de la Commission filière.

Lors de la conférence de presse, le Ministre a souligné l’intérêt de soutenir le développement régional de la production avicole qui laisse en effet entrevoir des marges de développement – la Wallonie pesant 16,4% de la production en chair et 12,6% en ponte – alors que la consommation est loin d’être couverte : la Wallonie consomme deux fois plus de poulets et trois fois plus d’œufs qu’elle n’en produit. D’autres atouts ont également été cités par le Ministre :

  • Un cycle court de production qui limite les risques de marché et de trésorerie ;
  • Une amélioration de la rentabilité des fermes ;
  • La consommation d’œufs et de volaille moins impactée par les chutes de consommation des produits d’origine animale ;
  • Une diversité des espèces, de l’offre et des circuits de commercialisation ;
  • Un lien fort au sol ;
  • Une production qualitative (la Wallonie représente 75% de la production belge de poulets de chair alternatifs), respectueuse de l’environnement et tournée vers le circuit-court.

Sur les actions issues du plan stratégique, le Ministre met sa priorité sur 6 étapes concomitantes :

  • Le soutien à l’installation et à l’investissement ;
  • Le marquage obligatoire des œufs à la ferme ;
  • La protection des termes « ferme » et « fermier » ;
  • La création d’une casserie et de 3 à 5 unités d’abattage de proximité ;
  • Le soutien à un programme de recherche scientifique spécifique ;
  • Le développement de cahiers des charges de qualité différenciée ;
  • L’accompagnement à la mise en place d’organisation de producteurs ;
  • La promotion de l’offre au travers d’actions marketing ciblées.

La conclusion du Ministre s’est centrée sur l’intérêt de mobiliser les acteurs autour d’objectifs communs pour obtenir des résultats significatifs. A cet égard, il a pris l’exemple du Plan Stratégique Bio. Son ambition est identique pour le secteur avicole, avec la mise en place d’outils permettant aux éleveurs de doper la valeur ajoutée de leurs matières premières tout en préservant les valeurs de l’agriculture régionale : le lien au sol, la proximité, la qualité et l’innovation.

Catherine Colot

Chargée de mission Aviculture-Cuniculture

Bovins laitiers

La mise à jour du plan de développement s’est avérée nécessaire vu l’évolution du contexte dans lequel évolue la filière laitière wallonne mais de nombreuses questions restent sans réponse. Sommes-nous face à une crise ponctuelle avec un retour à la « normale » dans quelques mois ou à une évolution structurelle de la filière et du système alimentaire dans son ensemble ? Il est très difficile pour les acteurs de la filière de définir une évolution à quelques mois et pratiquement
impossible de se projeter en 2030, l’horizon de ce plan. Ce plan doit plutôt être compris comme une feuille de route provisoire à laquelle des ajustements seront encore nécessaires dans les mois et les années à venir en fonction de l’évolution de la situation.

Catherine Bauraind

Chargée de mission Bovins Laitiers

Céréales alimentaires

La mise à jour du plan de développement s’est avérée nécessaire vu l’évolution du contexte dans lequel évolue la filière céréales en Wallonie mais de nombreuses questions restent sans réponse. Sommes-nous face à une crise ponctuelle avec un retour à la « normale » dans quelques mois ou à une évolution structurelle de la filière et du système alimentaire dans son ensemble ? Il est très difficile pour les acteurs de la filière de définir une évolution à quelques mois et pratiquement impossible de se projeter en 2030, l’horizon de ce plan. Ce plan doit plutôt être compris comme une feuille de route provisoire à laquelle des ajustements seront encore nécessaires dans les mois et les années à venir en fonction de l’évolution de la situation.

Julien Beuve-Méry

Chargé de mission Céréales & Grandes Cultures

Horticulture Comestible

Les considérations définissant les domaines couverts par le document du premier plan déposé fin 2018 sont en grande partie toujours d’actualité (cf. plan de développement 2018-2028). Le document présent mettra l’accent sur la contextualisation, les avancées et mises à jour de 2018 à 2022, il reprendra les informations officielles disponibles et celles issues des différentes sources des acteurs de terrain. L’objectif à ce stade sera de fixer des trajectoires de développement sous la formes de fiches actions revisitées (reprenant dans certains cas des indications budgétaires plus ou moins détaillées). Les priorités pour les années à venir seront proposées par les acteurs du secteur.

Comme en 2018, les productions prises en compte dans ce plan stratégique « horticulture comestible » sont celles produites et transformées en Wallonie qui sont définies en leur qualité de « fruits et légumes » et destinées à se retrouver dans l’assiette du consommateur.

Le secteur de production des raisins et de la vigne est cité sans être spécifiquement développé, il est en plein essor : perspective en 2023 de l’installation de domaines de plusieurs dizaines d’ha et le développement en diversification agricole. Le secteur de la pomme de terre à destination du marché du frais est abordé à titre indicatif, il fera l’objet d’un plan de développement complet (frais et transformé) en 2023/2024.

L’objectif principal et général du plan initial « Horizon 2030 » « est d’augmenter l’auto-approvisionnement en fruits et légumes wallons de 1,5 % par an pour viser 30% en auto-approvisionnement en 2030. Cet objectif est défini comme réalisable en s’adaptant aux évolutions de la demande et en développant de la valeur ajoutée pour les opérateurs wallons.

A court et moyen terme, l’horticulture comestible wallonne doit continuer à développer sa compétitivité sur ses valeurs liées au professionnalisme, au commerce local (proximité, détail, qualité et service après-vente), à la production plein air et sous abris (notamment les serres verre) ainsi qu’au développement de valeur ajoutée en Wallonie.

Mathilde Eck

Chargée de mission Grandes Cultures & Pommes de terre

Horticulture Ornementale

Le Ministre wallon de l’Agriculture, René COLLIN a dévoilé le 13 février 2019, le plan stratégique de développement de la filière horticulture ornementale pour la Wallonie, un plan piloté par le Collège des Producteurs, la Fédération Wallonne Horticole (FWH) et les acteurs de la filière.

Le plan se présente sous la forme d’un programme décennal mobilisant 3,15 millions d’euros avec pour objectif une croissance, d’ici 2029, de l’ordre de 20% du chiffre d’affaires actuel qui est de 52,5 millions d’euros soit environ 10% du secteur à l’échelle belge.

La filière wallonne est structurée autour de 4 pôles : la floriculture, les pépinières ornementales et fruitières, les sapins de Noël et les pépinières forestières. Elle est génératrice d’emplois avec un peu plus de 10.000 personnes occupées dans le secteur horticole comestible et ornemental. Aujourd’hui, 255 producteurs (floriculture, pépinières forestières, ornementales, fruitières,…) répartis sur 3.675 ha, 200 jardineries et plus de 2.100 entreprises de parcs et jardins composent le secteur dont les exportations se chiffrent à 26 millions d’euros.

 

Superficie en ha

Unités de production

Chiffre d’affaires en millions d’euros

Floriculture

65

110

7.5

Pépinières ornementales et fruitières

250

65

7.5

Pépinières forestières

160

80

2.5

Sapins de Noël

3.200

 

35

Total

3.675

255

52.5

L’horticulture ornementale en Wallonie ne constitue pas un pan majeur de l’économie régionale (3% de l’agriculture wallonne). Toutefois, elle dispose de qualités qui, face à une demande de plantes majoritairement couvertes par des exportations des régions voisines (Flandre et des Pays-Bas), peuvent envisager une croissance pour des segments de marchés spécifiques. Pour preuve, un faible taux d’auto-approvisionnement qui se fixe à 20% alors que la consommation moyenne des ménages wallons est de 85 euros par an en plantes et sapins, hors fleurs coupées.

« L’horticulture wallonne, explique René Collin, dispose de nombreux atouts sur lesquels ses professionnels peuvent s’appuyer : une production de pleine terre sur des sols de bonne qualité (avec un accès à la terre à des prix moins élevés qu’en Flandre), des productions diversifiées et de qualité qui alimentent une demande de proximité ainsi que des producteurs dont le savoir-faire est reconnu. En Belgique, 42% des ménages ont acheté des fleurs et des plantes en 2014 pour près de 145 euros : 58 euros pour les fleurs coupées et 85 euros pour les plantes, semences, bulbes et sapins de Noël. Le marché belge est évalué pour les fleurs et les plantes à 700 millions d’euros. De réelles possibilités de croissance s’offrent donc à la Wallonie en développant sa compétitivité liée à ses principes de base : la proximité, le détail, la qualité et le service après-vente ».

Ce plan stratégique pour la filière horticole se fixe comme objectifs :

  • D’augmenter la part de consommation wallonne ;
  • De maintenir un niveau élevé de différenciation vis-à-vis des produits d’importation ;
  • De développer un environnement institutionnel favorable.

L’enveloppe mobilisée permettra de décliner le plan en actions concrètes :

  • Une promotion et approche spécifique auprès des pouvoirs locaux et partenaires institutionnels ;
  • Encourager le développement des espaces verts ;
  • Renforcer l’encadrement technique ;
  • Favoriser l’installation des jeunes ;
  • Lancer de nouvelles variétés innovantes ;
  • Poursuivre les recherches en vue d’une réduction des produits phytosanitaires.

« L’exemple du Plan Stratégique BIO, conclut René COLLIN, démontre qu’une mobilisation des acteurs autour d’objectifs communs peut engendrer des résultats significatifs. Le Plan Stratégique est une fenêtre d’opportunités pour nos exploitations avec des outils qui permettront à nos producteurs de doper la valeur ajoutée de leurs matières premières tout en préservant les valeurs de notre économie rurale : le lien au sol, la proximité, la qualité et l’innovation. »

Alain Grifnée

Chargé de mission Horticulture ornementale

Orge brassicole

Depuis le lancement du plan de développement stratégique, la filière s’est structurée et le nombre d’hectares emblavé a progressivement augmenté, passant de 260 ha en 2017 à plus de 1100 ha en 2022. La difficulté principale réside actuellement dans la capacité des acteurs amont à fournir une matière première suffisamment qualitative aux acteurs avals. Les déclassements des orges jugées non suffisamment qualitatives par les malteries constituent en effet un frein au développement de la filière.

La période COVID suivi de la guerre en Ukraine sont deux périodes qui ont engendrées beaucoup de complications pour les transformateurs. Pour beaucoup d’entre eux, le défi consiste à survivre dans une conjoncture difficile. Les aspects « développement » au sein de la filière sont donc malheureusement mis à mal à l’heure actuelle. Il est donc difficile d’utiliser les chiffres récents (notamment les prix). Ces derniers doivent donc être considérés avec prudence car ils reflètent une situation de crise et d’incertitude.

Julien Beuve-Méry

Chargé de mission Céréales & Grandes Cultures

Protéines végétales

Vous trouverez ci-après le document reprenant l’orientation du plan de développement proposé pour la filière « protéines végétales » en Wallonie, à l’horizon 2030.

L’approvisionnement en protéines végétales est un enjeu qui été replacé au centre des priorités par la Commission européenne fin 2018. L’Europe présente une dépendance de l’ordre de 65% en protéines végétales : 27 millions tonnes de protéines brutes consommées dont 17 millions sont importées. Plusieurs pays et régions européennes ont anticipé ce signal depuis plusieurs années au travers de plans stratégiques qui sont en cours de progression (France, Flandre, Autriche, Suisse etc…).

Si l’angle d’approche de l’indépendance protéique à l’échelle de l’exploitation agricole a déjà été initié en Wallonie et doivent être poursuivis, il subsiste un véritable enjeu pour les approvisionnements industriels (alimentation animale et alimentation humaine). Cet enjeu est également une opportunité de connecter l’agriculture à des industries existantes et en croissance en Wallonie, mais qui importent une très grande part de leurs matières premières.

En particulier, la maitrise des itinéraires techniques devrait permettre de cultiver des variétés présentant une haute valeur ajoutée pour couvrir une partie des besoins, notamment en terme de qualité de la protéine et de maintien des taux de protéine, pour répondre à des besoins d’application particuliers.

Pour y parvenir le plan de développement propose une approche innovante, qui consiste à rassembler dans un partenariat les différents acteurs en Wallonie, afin que ces derniers précisent leur vision stratégique à 5 et 10 ans, et agissent selon un mode de gouvernance leur permettant d’atteindre cette ambition.

Ce plan et cette organisation doivent permettre à la Wallonie d’atteindre un niveau d’emblavement en cultures protéagineuses de 15.000 ha, stimulé par la mobilisation de moyens de la politique agricole commune.

L’encadrement agricole devra également y consacrer une partie de ses moyens, afin de garantir le transfert des résultats de la recherche vers les producteurs, sous forme d’itinéraires techniques culturaux appropriés.

Camille Joubert

Chargée de mission Protéines Végétales

Benjamin Lefèvre

Chargé de mission Ovin & Caprin

Nicolas Marchal

Chargé de mission Ovin & Caprin

Viande Bovine

Au cours des dernières années, la filière viande bovine a rencontré des difficultés économiques et une dégradation progressive de son image. Devant les profondes évolutions de la production et des marchés, la Commission Viande Bovine du Collège des Producteurs a procédé à l’élaboration d’un plan de développement stratégique de la filière viande bovine à l’horizon 2030.

Le but de ce plan, finalisé en avril 2019 et réactualisé courant 2022, élaboré en concertation avec des nombreux acteurs et représentants des différents maillons de la filière, est de proposer des lignes directrices concrètes pour la valorisation et la pérennisation de la production de viande bovine en Wallonie.

Ce plan s’applique aux viandes fraîches et hachées, ainsi qu’aux préparations de viande, produites en Région wallonne et destinées à la distribution et à l’HoReCa

Quentin Legrand

Chargé de mission Viande Bovine

Le Collège des Producteurs