Chargé de mission
Grandes Cultures
La Wallonie joue un rôle prépondérant dans la production de betterave !
Dernières actualités de la filière
Résumé des différentes Assemblées sectorielles du Printemps 2024 du Collège des Producteurs
Farines locales : une richesse pour les artisans-boulangers, un prix juste pour les producteurs
Le secteur
Les grandes cultures représentent plus de la moitié (53%) de la superficie agricole. 1/3 de cette superficie est dédiées aux céréales, elles sont principalement utilisées pour l’alimentation animale (46%), la fabrication d’amidon (26%) et la production de bio-éthanol (18%). La meunerie-boulangerie (principalement du froment) représente 10 % de l’utilisation des céréales belge, la malterie- brasserie (principalement de l’orge) ne représente qu’un pourcent. Il y a plus de 8300 producteurs de céréales en Région Wallonne.
Les cultures fourragères telles que le maïs représentent 13% de la superficie agricole comme leurs noms l’indiquent elles servent à nourrir le bétail. 6000 agriculteurs cultivent du maïs fourrager.
Les cultures dites industrielles telles que la betterave sucrière, le colza, le lin et la chicorée représentent 8 % de la superficie agricole.
Les betteraves sont principalement cultivées pour la production de sucre, la chicorée est quant à elle cultivée pour l’inuline ; il y a environ 4000 producteurs des betteraves et 700 pour la chicorée.
Le lin peut être cultivé pour la fibre (lin textile) ou sa graine (lin oléagineux).
Les céréales
Le froment |
Le froment (Triticum aestivum L.) aussi appelé blé tendre, est la principale culture en Région Wallonne. En 2015, il y avait 132 milles hectares de froment (soit 18,4% de la SAU).
Il y a deux types de froment : le froment d’hiver (98,5%) est semé en automne au mois d’octobre et récolté en juillet- août et le froment de printemps (1,5%). On le sème généralement en mars, la moisson se fait en juillet – août.Le froment est principalement utilisé pour l’alimentation animale, l’amidonnerie et l’industrie des biocarburants. Le secteur de la boulangerie représenterait moins de 10% des utilisations du blé produit chez nous. |
L’orge |
L’orge est la seconde céréales par ordre d’importance en termes de production. L’orge, une céréale à épi barbu: Hordeum vulgare L. En Belgique, on cultive deux grands types d’orge :
En 2015, il y a avait 33.00 milles hectare d’orge. Il s’agissait principalement d’escourgeons (92%), l’orge de brasserie ne représente qu’un pourcent de l’emblavement d’orge. |
L’épeautre |
En 2015, l’épeautre (Triticum spelta) représentait 2,6 % des emblavements soit 18.500 hectares. L’épeautre sert à l’alimentation animale et à l’alimentation humaine (farine, pain, pâtes,…). Il ressemble très fort au froment mais doit être décortiqué pour être utilisé en alimentation humaine. |
L’avoine |
L’avoine n’est plus beaucoup cultivée en chez nous, en 2015 on comptait 3.200 hectares en Région wallonne. L’avoine (Avena sativa L.) peut être de couleur noire ou blanche. Très appréciée des chevaux, les grains d’avoine rentrent également dans la composition de biscuits, de galettes, du porridge…. |
Le triticale |
Le triticale (Triticosecale rimpaui Wittm.) est issu du croisement entre le blé (triticum) et le seigle (secale). Le triticale est une céréale non panifiable, il est avant tout destiné à l’alimentation animale. |
Le seigle |
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Le maïs
Le maïs (Zea mays L.) est à la fois considéré comme une culture fourragère (maïs ensilage) et comme une céréale (maïs-grain) même si son utilisation première reste l’alimentation du bétail.
Le maïs-grain représentait 6.000 ha en 2015. Les utilisations du maïs sont nombreuses (en frais ou pour les céréales petit déjeuner, pop-corn, semoule, tortilla, biscuit,…) malheureusement, le climat belge ne nous permet de cultiver du maïs doux à destination de l’alimentation humaine de manière compétitrice. Chez nous, il est principalement utilisé pour l’alimentation du bétail. Il peut aussi servir à la fabrication de bioéthanol et de plastiques biosourcés. Le maïs ensilage ou maïs fourrager représente quand à lui 53.000 ha soit 7 % de la SAU en Région wallonne. |
La betterave
La betterave (Beta vulgaris L.) est une plante bisannuelle (elle ne produit des graines qu’après deux ans). Son principal débouché est la production de sucre et de bioéthanol. Il peut être également utilisé pour la production d’alcool (spiritueux et pharmacie).
En 2015, il y avait 34.000 ha de betteraves sucrière, soit 5 % de la SAU. |
La chicorée
La chicorée (Cichorium intybus L.) appartient à la famille des Asteraceae. C’est une plante bisannuelle qui peut atteindre 80 à 90 cm de haut.
La chicorée peut servir à la fabrication de « café de chicorée », depuis les années 80 elle est désormais principalement utilisée pour la production de fructose et d’inuline. Il y avait un peu plus de 5000 ha de chicorée en Région wallonne en 2015. |
Les oléagineux
Le lin |
Le lin appartient à la famille des Linacées et au genre Linum. Le lin cultivé (Linum usitatissimum L.) est une espèce annuelle, il existe des variétés cultivées pour la graine et d’autres pour la fibre, on parle de lin oléagineux et de lin fibre ou textile. En Belgique, nous cultivons principalement de lin pour sa fibre. La majeure partie des cultures de lin sont situées en Région Wallonne. En 2016, l’INS estime la superficie totale à plus de 15.000 h dont 70% en Région Wallonne. |
Le colza |
Sur les 11.000 ha de colza semé en 2015, 10.600 se trouvaient en Région Wallonne. Le colza est principalement utilisé pour la production d’huile pour l’alimentation humaine et la production de biodiesel. Le tourteau (résidus du pressage des graines) est destiné à l’alimentation animale. |
Les protéagineux (le pois, la féverole)
Les protéagineux sont plantes de la famille de la légumineuse, elles représentaient 2900 hectares en 2015. En Belgique, on cultive principalement du pois protéagineux, des féveroles et plus récemment du lupin. Principalement à destination de l’alimentation animale comme source de protéines. |
Les autres cultures
On peut aussi parler des nouvelles cultures (chanvre, miscanthus….) , des engrais vert (moutarde, phacélie) et des couverts végétaux |
Organisation
Les Grandes Cultures sont diversifiées et les filières concernées (sucre, boulangerie, brasserie, bioéthanol, feed,….) réunissent un nombre important de représentants des différents maillons économiques (négoce, meuniers, malteurs, brasseurs, boulangers,…), des acteurs de la recherche et de l’encadrement ainsi que des représentants du secteur public.
Ces acteurs se retrouvent dans le cadre de la « Commission Filière Grandes Cultures » dont l’objectif est d’être un lieu d’échange entre les différents acteurs permettant de faciliter le développement des différentes filières et de manière liée, les revenus des producteurs de ces filières. Les missions de cette Commission sont notamment de :
- Proposer des stratégies de développement
- Etre un outil de développement, de promotion et de proposition des filières
- Faciliter les échanges d’informations sur tous les éléments qui intéressent les acteurs de la filière et notamment :
- les marchés, la commercialisation et les débouchés commerciaux
- les aspects technico-économiques
- les aspects légaux
- les aspects sanitaires et qualité
- les aspects scientifiques
- les aspects liés à l’innovation et à la durabilité
La Socopro (Services Opérationnels du Collège des Producteurs) assure l’animation de cette commission. Voir le ROI et la composition de la filière Grandes Cultures.
Objectifs
L’enjeu des filières Grandes Cultures wallonne est de permettre aux agriculteurs d’avoir une juste rémunération de leur travail en cultivant de manière durable, répondant aux attentes de la société. L’ensemble des acteurs impliqués dans la commission Grandes cultures s’inscrivent particulièrement dans les objectifs suivants :
- Mise en avant des atouts de la production agricole en Wallonie.
- Augmenter la part de céréales wallonnes dans les filières alimentaires telles que la bière, le pain, …
- Favoriser le développement de différentes filières avec un prix juste et rémunérateur pour le producteurs
- Favoriser les échanges entre les différents maillons de la filière
Céréales & oléoprotéagineux
CEPICOP
Centre pilote céréales oléagineux protéagineux, regroupe les activités de 4 partenaires actifs dans l’encadrement des agriculteurs au niveau des céréales, des oléagineux et des protéagineux à savoir le PIC-Gx ABT « Groupes céréales », le POB, le CADCO et l’APPO.
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CADCO
Centre Agricole pour le Développement des cultures Céréalières et Oléo-protéagineuses.L’asbl CADCO fait partie du CEPICOP, et a pour but de faciliter l’accès aux résultats des recherches, des essais et des observations, par la coordination de certains travaux d’expérimentation et la diffusion efficace de leurs résultats. Le CADCO est notamment à la base des avertissements en céréales.
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APPO
Association pour la Promotion des Protéagineux et des Oléagineux.L’APPO est un des partenaires de l’asbl CePiCOP et travaille au sein de l’Unité de phytotechnie des régions tempérées de Gembloux Agro Bio-Tech, à l’ ULG. L’asbl est notamment à la base des avertissements colza.
Le Livre Blanc des céréales
Le Livre Blanc Céréales est un recueil des recherches appliquées dans le domaine des céréales, il est édité deux fois par an par un groupe de chercheurs impliqués dans l’évaluation des intrants et des nouvelles technologies, les impacts environnementaux des pratiques culturales, la mise au point d’itinéraires de conduite des cultures et d’outils d’aide à la décision, la qualité et les débouchés en culture de céréales .
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SYNAGRA
Association professionnelle des négociants en céréales et autres produits agricoles. Les entreprises de négoce sont responsables des opérations de collecte, stockage, conservation des céréales et de leur acheminement.
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Pain – boulangerie
ARMB
Association Royale des Meuniers Belges. L’association représente les “meuneries” belges ou “moulins à farine” qui transforment les grains de céréales – essentiellement les grains de blé – en farine. Leurs co-produits sont valorisés dans les secteurs FOOD et FEED.
Fédération francophone de la boulangerie, pâtisserie, glacerie,chocolaterie
La Fédération défend les intérêts des patrons boulangers-pâtissiers d’entreprises artisanales.
FGBB
Fédération des Grandes Boulangeries Belges – Fédérations représentant les intérêts des moyennes et des grandes boulangeries.
Bière – Brasserie
POB
Promotion de l’Orge de Brasserie ASBL. l’asbl POB fait partie du CEPICOP, elle rassemble des agriculteurs, des négociants, des malteurs et brasseurs et la recherche pour développer la culture de l’orge brassicole de qualité en Wallonie.
FBM – La Fédération Belge des Malteurs
La Fédération a pour but de défendre les intérêts généraux de l’industrie de la malterie belge. FBM fonctionne selon une affiliation et un management intégrés au sein de la FEVIA.
FBB
Fédération des Brasseurs Belges
A l’étranger
Arvalis Institut du Végétal
Institut technique agricole français
Inra
L’Institut national de la recherche agronomique. Institut de recherches agronomique français.
Passion céréales
Passion Céréales est une association créée à l’initiative de l’interprofession céréalière, Intercéréales, qui rassemble les producteurs de céréales, les coopératives, les négociants, les meuniers, les malteurs, les amidonniers, les semouliers, les exportateurs ainsi que les acteurs de la nutrition animale.
Intercéréales
Association française représentant l’interprofession du secteur céréalier
European Flour Millers
Association européenne des meuniers
ANMF
Association nationale de la meunerie française
Dernières publications
PV de l’Assemblée sectorielle Grandes Cultures (2016 S2)
Procès-verbal de l’assemblée sectorielle Grandes Cultures du 09 novembre 2016 – version définitive
PV-GC-DEF-161109.pdf (509.81 KB)
PV de l’Assemblée sectorielle Grandes Cultures (2015 S1)
Procès-verbal de l’assemblée sectorielle « Grandes cultures » du 02/06/2015 – version définitive
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Céréales alimentaires
La mise à jour du plan de développement s’est avérée nécessaire vu l’évolution du contexte dans lequel évolue la filière céréales en Wallonie mais de nombreuses questions restent sans réponse. Sommes-nous face à une crise ponctuelle avec un retour à la « normale » dans quelques mois ou à une évolution structurelle de la filière et du système alimentaire dans son ensemble ? Il est très difficile pour les acteurs de la filière de définir une évolution à quelques mois et pratiquement impossible de se projeter en 2030, l’horizon de ce plan. Ce plan doit plutôt être compris comme une feuille de route provisoire à laquelle des ajustements seront encore nécessaires dans les mois et les années à venir en fonction de l’évolution de la situation.
Orge brassicole
Depuis le lancement du plan de développement stratégique, la filière s’est structurée et le nombre d’hectares emblavé a progressivement augmenté, passant de 260 ha en 2017 à plus de 1100 ha en 2022. La difficulté principale réside actuellement dans la capacité des acteurs amont à fournir une matière première suffisamment qualitative aux acteurs avals. Les déclassements des orges jugées non suffisamment qualitatives par les malteries constituent en effet un frein au développement de la filière.
La période COVID suivi de la guerre en Ukraine sont deux périodes qui ont engendrées beaucoup de complications pour les transformateurs. Pour beaucoup d’entre eux, le défi consiste à survivre dans une conjoncture difficile. Les aspects « développement » au sein de la filière sont donc malheureusement mis à mal à l’heure actuelle. Il est donc difficile d’utiliser les chiffres récents (notamment les prix). Ces derniers doivent donc être considérés avec prudence car ils reflètent une situation de crise et d’incertitude.
Protéines végétales
Consulter le plan stratégique de la filière
Vous trouverez ci-après le document reprenant l’orientation du plan de développement proposé pour la filière « protéines végétales » en Wallonie, à l’horizon 2030.
L’approvisionnement en protéines végétales est un enjeu qui été replacé au centre des priorités par la Commission européenne fin 2018. L’Europe présente une dépendance de l’ordre de 65% en protéines végétales : 27 millions tonnes de protéines brutes consommées dont 17 millions sont importées. Plusieurs pays et régions européennes ont anticipé ce signal depuis plusieurs années au travers de plans stratégiques qui sont en cours de progression (France, Flandre, Autriche, Suisse etc…).
Si l’angle d’approche de l’indépendance protéique à l’échelle de l’exploitation agricole a déjà été initié en Wallonie et doivent être poursuivis, il subsiste un véritable enjeu pour les approvisionnements industriels (alimentation animale et alimentation humaine). Cet enjeu est également une opportunité de connecter l’agriculture à des industries existantes et en croissance en Wallonie, mais qui importent une très grande part de leurs matières premières.
En particulier, la maitrise des itinéraires techniques devrait permettre de cultiver des variétés présentant une haute valeur ajoutée pour couvrir une partie des besoins, notamment en terme de qualité de la protéine et de maintien des taux de protéine, pour répondre à des besoins d’application particuliers.
Pour y parvenir le plan de développement propose une approche innovante, qui consiste à rassembler dans un partenariat les différents acteurs en Wallonie, afin que ces derniers précisent leur vision stratégique à 5 et 10 ans, et agissent selon un mode de gouvernance leur permettant d’atteindre cette ambition.
Ce plan et cette organisation doivent permettre à la Wallonie d’atteindre un niveau d’emblavement en cultures protéagineuses de 15.000 ha, stimulé par la mobilisation de moyens de la politique agricole commune.
L’encadrement agricole devra également y consacrer une partie de ses moyens, afin de garantir le transfert des résultats de la recherche vers les producteurs, sous forme d’itinéraires techniques culturaux appropriés.
Les grandes cultures en Wallonie
- En Région Wallonne, les grandes cultures représentent 53,2% de la Superficie Agricole Utile (SAU)
- Les céréales représentent 30% et les cultures fourragères (13%) de la SAU
- Les cultures dites industrielles telles que la betterave sucrière, le colza, le lin et la chicorée représentent 8 % de la SAU
- La pomme de terre représente quant à elle 5 % de la SAU
Cultures |
Ha |
% de la SAU |
Céréales pour le grain |
198.618 | 27,7 |
Froment | 131.768 | 18,4 |
Orge | 32.935 | 4,6 |
Epeautre | 18.457 | 2,6 |
Maïs Grain | 5.986 | 0,8 |
Autres céréales | 9.473 | 1,3 |
Cultures industrielles |
60.458 | 8,4 |
Betteraves sucrières | 34.527 | 4,8 |
Chicorée | 5.166 | 0,7 |
Lin | 9.279 | 1,3 |
Colza | 10.641 | 1,5 |
Autres cultures industrielles | 846 | 0,1 |
Pommes de terre |
34.851 | 4,9 |
Fourrages |
91.621 | 12,8 |
Maïs fourrager | 53.225 | 7,4 |
Prairies temporaires |
30.604 | 4,3 |
Autres cultures fourragères | 7.792 | 1,1 |
Prairies permanentes | 306.441 | 42,7 |
Légumineuses | 2.136 | 0,3 |
Autres | 23.402 | 3,3 |
Les Producteurs en Wallonie
- Plus de 6500 Producteurs produisent du froment, 4000 des betteraves sucrières, 4000 des pommes de terres et 6000 du maïs fourrager
- 4253 ont principale orientation technico-économique les grandes cultures (32 % des Producteurs)
La répartition géographique
- A l’échelle belge, la Wallonie joue un rôle prépondérant en production de céréales et de betteraves sucrières
- Les exploitations spécialisées en agriculture se trouvent en région limoneuse et sablo-limoneuse et en Condroz. Les exploitations mixtes « cultures et bovins » se rencontrent principalement en région limoneuse, en Condroz et en Ardenne.
Liens vers les principales sources de données Grandes cultures
- Evolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie (Service public de Wallonie – DGO3 – Direction de l’Analyse économique agricole)
- Statistiques belges (Service public fédéral de l’économie)