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Observatoire des filières agricoles – Octobre 2025

Points globaux transversaux

  • Le 8 octobre, le Parlement européen a décidé d’encadrer strictement l’utilisation des dénominations des produits animaux, réservant ainsi les dénominations steak, escalope, saucisse ou hamburger exclusivement aux produits contenant de la viande. Le texte doit encore être examiné par la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne. C’est seulement à l’issue de ce trilogue que l’encadrement des dénominations animales pourra être resserré. Néanmoins, rien n’indique que les trilogues tranchent véritablement la question, le Conseil n’ayant pas de mandat de négociation sur ce point, selon les informations d’Agra Europe. (source : revue Les Marchés)
  • Le 19 septembre, la Commission européenne a ouvert son questionnaire concernant la modernisation de la législation de l’UE relative au bien-être de certains animaux dans les élevages. La date limite pour y répondre est fixée au 12 décembre. Ce questionnaire recueillera les points de vue des parties prenantes sur la révision de la législation européenne relative au bien-être animal à la ferme. Il aborde la situation actuelle, les priorités pour l’avenir et l’importance de mesures telles que la sortie progressive des cages, l’harmonisation des conditions entre États membres et l’alignement des importations sur les normes de l’UE. Les répondants sont également invités à identifier les obstacles, les mesures d’accompagnement et à partager des éléments ou recommandations supplémentaires. La Commission prévoit de présenter une proposition législative concernant le bien-être des animaux à la ferme en 2026, qui couvrira uniquement certaines espèces. 
  • Soja américain : Les producteurs américains se disent inquiets face à la guerre commerciale avec la Chine. La Chine importait jusqu’à 105 millions de tonnes de soja américain. Le surplus américain de soja pourrait représenter une opportunité pour l’Union européenne ; il faudra toutefois analyser l’impact de la législation sur la déforestation (UEDR). Depuis juin 2024, le prix du soja est passé de 470 à 330 €/tonne (après un sommet à 600 €/tonne), soit un retour au niveau d’avant la guerre commerciale.
  • Rapport actualisé de la commission Eat-Lancet: La commission EAT-Lancet (la commission regroupe environ 70 scientifiques issus d’universités prestigieuses telles que Harvard, Johns Hopkins, Oxford, Cambridge ou encore l’Institut pour le climat de Potsdam) a publié une analyse scientifique très attendue, actualisant son rapport de 2019. Ce rapport repose sur une analyse rigoureuse des données récentes concernant les liens entre alimentation et santé, ainsi que les effets des systèmes de production alimentaire sur les ressources naturelles. Que retenir de ce rapport :
    • Un régime santé planétaire est proposé, reposant largement sur les fruits et légumes, les céréales complètes, les produits laitiers et les légumineuses, avec une réduction drastique des consommations hebdomadaires de viande rouge (200g), de volaille (400g) ou encore de poisson (700g).
      En Belgique, le Conseil supérieur de la santé a récemment fait des recommandations alimentaires allant dans le même sens.
      Ce régime serait associé à une baisse de 27% du risque de mort prématurée et apporterait un régime suffisant en protéines, fer, calcium et vitamine B12. Il diminue également les risques de diabète du type 2, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, et l’obésité.
      D’un point de vue environnementale, il diminue de plus de 15% les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation.
    • En modélisant plusieurs scénarios, la commission conclut qu’un passage global à ce régime, combiné à des politiques climatiques ambitieuses, permettrait : une diminution de 50% des émissions liées à l’alimentation mais aussi une baisse de 7% de l’utilisation de terres agricoles et l’évitement de 15 millions de décès par an.
    • Les recommandations portent sur la promotion de ce régime planétaire, la préservation des régimes traditionnels sains (japonais, méditerranéen…), l’amélioration des pratiques agricoles, la protection des forêts, la réduction des pertes et gaspillages alimentaires, ainsi que sur une meilleure répartition des ressources.
  • Etat de l’environnement en Belgique : selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publié fin septembre, la Belgique a réduit ses émissions de gaz à effet de serre et de polluants au cours des dix dernières années. Cependant, de nombreux défis environnementaux persistent, notamment en matière de biodiversité, d’eau, de sols et de mobilité.
    Les points négatifs relevés sont : i) pressions particulièrement élevées liées à la mobilité (dépendance à la voiture, entraînant embouteillages et pollution), l’urbanisation et l’agriculture intensive, ii) défis socio-économiques pour une transition juste : en 2022, 21,8 % des ménages belges étaient confrontés à la précarité énergétique et iii) deux tiers des citoyens estiment que l’impact personnel du changement climatique reste « modéré », ce qui limite le sentiment d’urgence.
    Les points positifs relevés sont : i) baisse continue des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques grâce à la transition énergétique et à une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, ii) on enregistre également une croissance rapide du nombre de véhicules électriques, représentant près de 16 % du parc automobile (dont 8 sur 10 détenus par des entreprises) ; iii) la Belgique se classe également au 4ème rang de l’UE en matière de réutilisation des matériaux.
  • Lancement des Etats généraux de la protection des cultures: piloté par le CRA-w, ils ont pour objectifs de faire le point sur l’ensemble des outils disponibles pour les agriculteurs en matière de protection des cultures. Plusieurs thématiques seront abordées au fil des rencontres : les pratiques et techniques culturales, la sélection variétale, les innovations en produits phytosanitaires et biopesticides, les nouveaux outils de machinerie agricole, ainsi que les projets de recherche et innovations en cours dans ce domaine. La séance inaugurale se tiendra le 31 octobre 2025, et la clôture des travaux est prévue pour février 2026.
  • L’annulation de la dispense partielle du paiement du précompte professionnel pour les travailleurs saisonniers touche le secteur du maraîchage conventionnel, comme de la production de légumes plein champ en bio.
  • Faillite de Made in BW, ASBL fondée en 2015 par la province du Brabant wallon et le groupe d’action locale (GAL) culturalité en Hesbaye brabançonne afin de soutenir le développement des producteurs locaux. Les producteurs partenaires nous relaient qu’ils espèrent que leurs créances soient intégralement honorées et ce, conformément à ce qui avait été annoncé lors de l’AG.

Synthèse des points d’attention du mois

Filière grandes cultures

  • Les récoltes en maïs et betteraves continuent d’avancer et les rendements actuellement observés sont très positifs !

Filière pomme de terre

  • Les arrachages ont couvert près de 65% des surfaces mais se déroulent dans des conditions suboptimales du fait des conditions météos sèches. Les coups se multiplient sur les pommes de terre et les industries qui ont l’embarras du choix, tant les volumes sont importants, peuvent se permettre de refuser de nombreux lots.
  • En maraîchage (légumes conventionnels et bio) et pommes de terre, les sols secs entraînent des coups sur les tubercules, de même qu’en pépinières pleine terre pour l’arrachage des plantes mottes.
  • Rendements qui atteignent des niveaux records. Les stocks débordent tant en industrie qu’en frais, en bio qu’en conventionnel. Les producteurs appellent les consommateurs et les distributeurs à soutenir leurs agriculteurs et consommer des pommes de terre locales!
  • On tire la sonnette d’alarme aussi sur le fait que dans les magasins, tant en Flandre qu’en Wallonie, on trouve surtout des pommes de terre importées. Les producteurs souhaitent attirer l’attention des consommateurs et des acteurs de la chaîne sur l’origine des produits afin de dégager des opportunité de commercialisation pour leurs produits.

Filière laitière

  • La production laitière wallonne du mois d’août 2025 est de 108 millions de litres. Elle est supérieure de +6,4 % à celle du mois d’août 2024. Elle rejoint le volume de production du mois d’août 2023, année précédant la crise sanitaire de la FCO, ce qui laisse penser que cette crise est derrière nous.
  • En août 2025, le prix du lait continue à baisser légèrement et atteint 52,8 €/100L, soit 0,2€/100L de moins qu’en juillet 2025. Par contre, le prix du lait bio augmente de 0,5 €/100L en août 2025 par rapport à juillet 2025, atteignant 60,4 €/100L.
  • Les cours de beurre ont diminué de -19 % sur les 6 dernières semaines. Cela s’explique par une augmentation du volume de lait produit et d’une plus grande disponibilité en matière grasse, notamment aux USA et en Nouvelle-Zélande, qui produisent à un prix compétitif par rapport à l’UE. La Nouvelle-Zélande bénéficie des contingents mis en œuvre dans l’accord commercial avec l’UE pour exporter vers l’UE à moindre prix.

Filière viande bovine

  • Les prix des veaux laitiers et culards ont augmenté durant les congés pour redescendre légèrement à la rentrée.
  • Le prix des mâles est un peu redescendu et s’établissait en semaine 40 à 9,40 € pour les taurillons AS2 selon la mercuriale. Les acteurs parlent d’un marché stationnaire avec une petite pression à la baisse pour les mâles. Le prix des E2 aussi un peu baissé et atteint 8,61 € d’après la mercuriale.
  • Pour les vaches culardes, les prix sont stables avec une légère tendance haussière. Il y a une petite tension sur la disponibilité des vaches culardes. Les prix des DS2 et des DE2 sont respectivement à 9,29 € et 9,12 € / kg carcasse en semaine 40.
  • Le prix des vaches laitières est lui aussi assez stable. Les P2 cotaient en semaine 36 à 5,73 € / kg carcasse et les O3 à 6,34 €.
  • Les abattages dans les abattoirs wallons ont été plus faibles durant l’été. En juillet et en août, les abattages ont fortement diminué par rapport à 2024. La baisse se marque pour les mâles (taurillons (A) et taureaux (B)) et pour les vaches laitières. En septembre, les abattages ont été meilleurs et ont augmenté dans toutes les catégories et plus particulièrement en vaches laitières.
  • Les prix de vente consommateurs sont toujours en cours de revalorisation pour absorber les hausses en mâles et femelles des dernières semaines. Statbel mesurait en août une hausse annuelle des prix de la viande bovine de 16,2 %. Les hausses de prix consommateur entraînent une baisse de la demande qui ne semble être dans tous les cas inférieure à 10 %.
  • L’indicateur de rentabilité conjoncturelle des naisseurs engraisseurs a été actualisé par le SPF économie pour le mois de juillet. La hausse des prix impacte favorablement la rentabilité estimée des éleveurs avec un rapport revenus sur coûts(avec coûts imputés) qui atteint 1,162. Les prix du marché permettent donc enfin d’assurer une rentabilité (main d’œuvre et investissements compris). Le SPF a également sorti un indicateur pour les naisseurs éleveurs, celui-ci a aussi vu sa valeur augmenté ses derniers mois grâce à la hausse du prix des bovins maigres. Sa valeur arrive en août 2025 à 0,92, ce qui signifie que les fermes spécialisées dans la vente de bovins maigres n’atteignent pas encore la rentabilité (main d’œuvre et investissements compris).

Filière avicole

  • Grippe aviaire :
    • En Belgique, la pression de l’avifaune est faible pour le moment, contrairement aux pays voisins. La mise en place des mesures de lutte n’est, en cette période, pas citée par l’AFSCA.
    • La FAO a appelé à une action mondiale contre le virus, en exprimant sa préoccupation pour la santé animale, les moyens de subsistance des agriculteurs et le risque croissant d’une pandémie pour l’humanité.
  • Marchés :
    • Poulet standard : baisse de 11 cents/kg poids vif en 3 semaines sur Deinze (sem. 39 à 41), à la suite de l’entrée de fournisseurs étrangers sur le marché belge (produits moins chers). Au niveau UE, on assite à une augmentation spectaculaire du prix en vif cette année.
    • Œufs conventionnels : toujours une fermeté des prix en Belgique et dans l’UE (œufs coquilles et œufs liquides). Selon la Rabobank, à l’échelle mondiale, la demande en œufs va continuer à progresser sur la prochaine décennie (+22%). Dans l’UE, l’augmentation est surtout liée à la valeur, plus qu’aux volumes (transition en cours vers les œufs alternatifs). Doublement du marché des œufs ces 30 dernières années. Avec le poulet, l’œuf est la production animale bénéficiant du plus haut taux de croissance sur cette période.
    • Poulet de chair bio : de nouveaux candidats à l’installation sont mentionnés par certains acteurs de la filière.
    • Poulet sous cahiers des charges de qualité : la pression du BCC sur les éleveurs tend à diminuer, en raison d’un manque de capacité dans les abattoirs pour traiter ce type de poulets et autre raison citée, d’une baisse des prix à Deinze, rappelant la volatilité du marché du poulet standard.
    • Œufs bio : demande toujours très ferme et prix des œufs qui reste élevé. Dans les prochains mois, les perspectives demeurent favorables, avec des prix en hausse et des charges en baisse. Une inquiétude persiste toutefois quant au manque de nouveaux éleveurs, notamment pour les poulettes prêtes à pondre.

Filière porcine

  • Depuis la dernière note et l’annonce fracassante de la Chine d’imposer des droits de douane vis-à-vis de l’UE, les marchés se sont effondrés ! Que ce soit au niveau des porcelets mais aussi du porc gras. La situation n’est pas encore catastrophique, mais le secteur est très inquiet.
  • Le prix du porc gras ainsi que le prix du porcelet continuent leur diminution depuis la dernière note. Le prix du porcelet a perdu 15 euros depuis la dernière note et s’élève en semaine 41 à 33 euros, contre 48 euros en semaine 37. Le porc gras, quant à lui, affiche un prix de 1,57 en semaine 41 contre 1,79 euros en semaine 37.

Filière horticulture comestible

  • Annulation de la dispense partielle de précompte professionnel pour les saisonniers : les négociations sont toujours en cours
  • Pommes et poires : bonne récolte en poires et récolte très importante en pommes. Les prix sont relativement bas. Les problèmes de main d’œuvre (pénurie, fiabilité, qualité du travail) sont toujours aussi préoccupants et le moral des producteurs reste bas.
  • Légumes : récoltes toujours en cours et compliquées par le manque de pluie pour les légumes racines (coups). Les volumes récoltés très importants font chuter les prix. En oignon plus particulièrement, les stocks débordent. Un acteur rapporte par ailleurs que dans les GMS, les oignons sont très souvent d’origine étrangère (35% d’oignons jaunes belges et 40% d’oignons rouges belges, toutes enseignes confondues). La pénurie de main d’œuvre est aussi problématique en maraîchage qu’en arboriculture et selon les producteurs, freine très fortement le développement du secteur en Wallonie.

Filière horticulture ornementale

  • La météo de ces derniers mois a été plutôt favorable pour la croissance des plantes.
  • Le mois de septembre a été plutôt morose pour la vente de plantes d’automne
  • La baisse de la production wallonne de sapins de Noël se confirme suite aux dégâts de gel du printemps.

Filière Aquaculture

  • Les débits des cours d’eau pour les piscicultures sont 36 % inférieurs aux moyennes saisonnières, tandis que les températures de l’eau restent dans les normes.
  • Les ventes de truites ont diminué chez les grossistes, restaurants et étangs de pêche privée, tandis que les traiteurs, franchisés et magasins de produits locaux ont enregistré des hausses.
  • La maladie NHI reste présente sur un site de production, et l’AFSCA suspecte une contamination par les eaux environnantes, tandis que le laboratoire vétérinaire de l’ULG soutient l’opérateur concerné.
  • La baisse des températures entraîne une augmentation des prédateurs comme les cormorans, hérons et aigrettes, tandis que des dégâts sont causés par les ragondins et les castors dans les piscicultures.
  • En octobre, la campagne de pêche des étangs de polyculture a commencé, malgré des conditions d’eau limitées, la production de poissons d’étang de 2025 s’annonce d’excellente qualité.

Filière Bio

  • Les ventes sont stables ou en progression.
  • La demande reste globalement supérieure à l’offre en céréales, protéagineux, oléagineux, œufs, poulets, lait et porcs.
  • Les producteurs en céréales bio ont globalement eu de bons rendements, une bonne qualité et les prix d’achat restent correct.
  • Les producteurs demandent d’agir pour écouler les surplus de PDT bio.

Secteur de la transformation et de la commercialisation en circuit-court

  • Année propice aux poires/pommes. Les pressoirs sont pris d’assaut.
  • Impact des vacances sur les ventes, tant en légumes qu’en produits laitiers. En légumes, nécessité de développer des formations en conserverie pour pouvoir étaler les ventes de ces produits.

Les prix GMS

Données de Statbel (septembre 2025) :

L’inflation s’élève à 2,12% (1,91% en août), en légère augmentation depuis le début 2025. L’inflation des produits alimentaires (y compris les boissons alcoolisées) s’est élevée à 3,32% (2,42% en août). Elle continue à croître. En mai, elle s’affichait à 2,04%.

Le prix de la viande de bœuf et de veau connait une forte augmentation par rapport à septembre 2024 (+16,9%), suivie par le café (+13,9%) et le chocolat (12,7%). A la baisse, on note l’huile d’olive (-6,4%).

Le groupe « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » constitue le groupe principal ayant apporté la plus forte contribution à l’inflation en septembre (+0,60 point de pourcentage). La plus faible contribution se réfère au groupe « vêtements et chaussures » (-0,05 point).

L’édition du panier Test Achats du mois de septembre (L’inflation alimentaire du panier de Testachats diminue mais reste importante | Testachats) met en évidence qu’après 6 mois de hausse consécutive et un pic à plus de 5% en juin, l’inflation est en baisse pour le 3ème mois consécutif. Elle reste néanmoins élevée, à près de 4% en septembre. Les catégories de produits en hausse : la viande (+11%), en particulier la viande bovine (+17%) et les produits d’épicerie (+6%). Dans le top 10 des produits en hausse : le chocolat et biscuits au chocolat, le café et la viande de bœuf.

La banque centrale européenne informe que les prix des aliments dans la zone euro sont aujourd’hui 1/3 supérieurs à la période avant pandémie, et l’inflation des produits alimentaires a dépassé celle des autres catégories de dépenses.

Les trois GMS dont les prix sont collectés par SOCOPRO reprennent les données suivantes :

Pour le relevé de la mi-septembre à la mi-octobre, les plus fortes hausses ont concerné le lait, suivi des fruits, truite et bière, et les baisses, le bœuf, les œufs et les pommes de terre.

Moyenne mensuelle
CatégorieDu 16/06/25 au 08/09/25Du 08/09/25 au 07/10/25
Bœuf+3,93%-1,96%
Porc+0,68%+0,68%
Volaille+0,82%+0,11%
Œufs0%-1,25%
Lait-4,01%+4,05%
Beurre-0,42%+0,83%
Fromage+0,61%+0,58%
Truite+0,3%+1,20%
Pommes de terre-5,98%-1,05%
Légumes+1,03%-0,17%
Fruits+0,16%+1,58%
Céréales et secs-1,52%-0,35%
Bières+0,68%+1,29%