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Synthèse des points d’attention – Avril 2023

Points d’attention majeurs du mois

Grandes cultures

Cours :  

Les marchés céréaliers continuent de baisser (- 9% // au mois précédent)

Sur le marché belge :

    • Blé = 214€/T
    • Escourgeon = 201 €/T
    • Maïs = 228€/T

Marchés à terme : 

    • Même tendance pour les oléagineux
    • Le colza est passé en dessous de la barre des 450€/T

Filière avicole

  • La tendance baissière des matières premières se confirme, en standard, comme en Bio
  • Toujours une demande soutenue en poulets et œufs conventionnels
  • Les volumes de ventes d’œufs Bio continuent à être bons et les prix des œufs sont petit à petit valorisés auprès des éleveurs.
  • En poulet Bio, la situation reste compliquée
  • Les ministres de l’Environnement de l’UE ont adopté le 16 mars une position commune sur la proposition de révision de la directive sur les émissions industrielles et agricoles (IED) se traduisant par un statut quo uniquement pour les élevages de poulets. Dans ce dernier projet de révision, les élevages de poules pondeuses sont très pénalisés

Filière viande bovine

  • Prix vif : stables en mâles et femelles
  • La disponibilité des animaux et la demande sont à l’équilibre
  • Prix carcasse :
    • Prix des mâles et des vaches est stable sur les dernières semaines. Les acteurs parlent d’un marché à l’équilibre
  • Volumes de ventes en baisse de quelques % (selon les acteurs)
  • Demande au 1er trimestre : assez calme et en basse // aux années précédentes
  • La situation actuelle met les entreprises agro-alimentaires dans la difficulté
  • Au niveau national :
    • Le nombre de bovins abattus l’an dernier a atteint son niveau le plus bas depuis au moins 40 ans (les statistiques remontent à 1981)
  • Nombre de vaches allaitantes belges : baisse de 2.6% sur 1 an et de 7.8% sur 3 ans (recensements)

Filière lait

  • Prix du lait au producteur : baisse très rapide (0.50€/L en février 2023 à soit -16% // à janvier 2023) qui inquiète beaucoup les producteurs
  • Le prix du lait pourrait passer en-dessous des 0.40€/L d’ici la fin de l’année (vu la hausse de la production de lait cru dans tous les bassins laitiers (sauf en Australie) et la baisse des cours du beurre et de la poudre de lait qui se rapprochent des cours de l’année 2021)
  • Les acteurs de la filière wallonne craignent une année instable lié à une volatilité importante des cours du beurre et des poudres de lait, une poursuite de la baisse de la consommation, une concurrence accrue entre les laiteries pour la collecte du lait wallon
  • La collecte wallonne de lait : continue à augmenter fortement (+ 6.5% en février 2023 // à février 2022)

Filière horticulture comestible et pommes de terre

  • Pommes de tables : marché saturé tirant les prix vers le bas. En ajoutant la hausse des coûts de production, des pertes financières sont enregistrées chez les producteurs
  • Pommes de transformation : près de la moitié de la production européenne 2022-2023 pourrait être dirigée vers la transformation (augmentation des coûts énergétiques et conditions climatiques 2022 défavorables)
  • Poires : le secteur se porte bien et les prix de vente sont en augmentation. Cela ne suffit cependant pas à pallier les hausses importantes des coûts de production
  • Légumes : prix hauts de légumes pointés du doigts par Test-Achat (les stocks annuels sont très bas). Cela ne suffit pas à pallier les hausses importantes des coûts de production.
    Par contre, cette hausse des prix de vente ne concerne pas les légumes Bio : baisse des ventes en Wallonie et une consommation très hétérogène. Les contrats des légumes pour l’industrie sont en légère augmentation.
  • Pommes de terre :  
    • La production belge à principalement orientée vers l’industrie
    • Pommes de terre pour le frais : situation stable mais avenir incertain (revalorisation des contrats des industriels)
    • Les nouvelles mesures anti-érosion posent des problèmes pour de nombreux producteurs

Filière horticulture ornementale

  • Période mi-avril, mi-juin = 50 à 80% du chiffre d’affaire annuel
  • Bon démarrage de la saison chez les pépiniéristes pour les plants de légumes et les plantes annuelles, mais régression pour les arbustes et les vivaces

Filière porc

  • Un manque de porcs est à craindre en Wallonie (et Belgique) dans les mois à venir : production standard et modes de productions à valeur ajoutée, vu la diminution structurelle de la production et la mise en place du plan Azote en Flandre
  • Augmentation importante du prix du porc standard :
    • Déstabilise le marché en Wallonie (2.26€/kg carcasse BPG) car il est difficile d’augmenter le prix dans les filières à valeur ajoutée (à surveiller)
    • Limite les exportations vers les pays de l’EU (Pologne) et vers les pays tiers (Chine, …)
  • Le prix des matières premières et des aliments a diminué donnant une bouffée d’air aux producteurs mais l’instabilité reste présente (Corridor Mer Noire, vente à parte d’aliments produits chèrement…) à il faut garder en tête le concept de disponibilité : même si les matières premières sont présentes, elles peuvent ne pas être disponibles et cela peut conduire à une flambée des marchés

Filière ovin caprin

  • Ovin viande :  
    • La demande d’agneaux à l’occasion de la fête des Pâques était bien présente et les ventes, malgré les quelques difficultés de distribution chez certaines GMS, se sont bien passées.
    • Les volumes wallons, quoique plus importants que les années précédentes, restent insuffisants face à la demande sur cette période.
    • Les prix en Wallonie restent stables.
  • Caprin lait :  
    • Pas de changement // au mois passé.
    • La non évolution du prix du lait de chèvre met en péril les élevages. Il n’y a que très peu d’évolution du prix depuis le début de l’année. Les éleveurs sont découragés de produire à perte. Les perspectives sont très mauvaises parce que le prix n’évolue pas rapidement.

Filière aquaculture

  • Les températures des eaux d’élevage et les débits disponibles ont permis de relancer pleinement la production des exploitations
  • Augmentation des ventes auprès des grossistes, des magasins franchisés et des boutiques du terroir. Par contre, les ventes en grande distribution et en circuits-courts ont quant à elles globalement diminué
  • Le retard pris dans la campagne d’empoissonnement du fonds piscicoles rend incertain l’écoulement des productions soumissionnées et met à l’arrêt la production des pisciculteurs soumissionnaires
  • Les pertes subies durant la sécheresse de l’été 2022 mettent certaines exploitations en grandes difficultés financières. Elles nécessitent un soutien rapide pour assurer leur viabilité

Filière bio

  • Une activité commerciale au détail plutôt bonne, la reprise de ce début d’année semble se poursuive
  • Davantage de conversions bio que de dé-conversions en 2022 (même si évolution la plus faible depuis 2005)
  • Un prix des céréales, oléo protéagineux et lait : continue à baisser (mais moins qu’en conventionnel)
  • La fermeture des magasins Delhaize a un impact variable selon les filières bio

Filière de la transformation et la commercialisation en circuit court

Reprise très légère et très variable de la fréquentation dans les magasins à la ferme et magasins de produits locaux, sans permettre cependant de sortir de la crise économique.
De plus en plus d’initiatives de vente de produits locaux en circuit court sont sur le point de s’arrêter.

A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

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Le Collège des Producteurs