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Synthèse des points d’attention – Février 2021

  • Céréales, protéagineux et alimentation animale : le cours des céréales est reparti à la hausse en février avec une hausse de +1.2% pour le blé, +5% pour le maïs (FEGRA). En ce qui concerne le marché à terme le cours blé et le maïs a progressé de 10% en un mois.  Le colza a atteint son sommet depuis plus de 5 ans à 485 €/t (24 €/t en deux jours).
    Toutes ces augmentations de cours ont une répercussion directe pour l’alimentation des différents secteurs animaux et notamment :

    • Bovins : l’indice composite en viande bovine est 10% plus élevé en décembre 2020 qu’en mars 2020. Cette augmentation des coûts annule l’augmentation de marge/prix du marché. De manière générale en bovins, lles prix de la paille et du foin ont en moyenne doublé en plus des cours hauts des aliments.
    • Monogastriques : hausses du prix des aliments de 6 à 60 eur/t selon les modes de production
    • Elevages bio : les augmentations impactent tout aussi bien le conventionnel que le bio.
  • Brexit, Les autorités du Royaume-Uni ont publié différents modèles de certificats sur leur site internet (voir https://www.gov.uk/environment/producing-distributing-food-import-export).
    • Ces certificats entreront en vigueur au 1er avril 2021. Les opérateurs sont invités à prendre connaissance des exigences britanniques qui s’appliqueront alors aux produits qu’ils exportent / souhaitent exporter. Les produits d’origine animale destinés à la consommation humaine ne doivent pour le moment pas être accompagnés d’un certificat sanitaire lors de leur exportation vers le Royaume Uni.
    • La certification des produits ultra-frais tels que les fruits ou légumes générera la mise en place d’une procédure contraignante en termes d’organisation de travail qui pourraient impacter les producteurs.
    • Toutes les exportations vers le Royaume-Unis devront-être certifiées par l’ASFCA. Il existe des incertitudes des abattoirs en la matière (tous secteurs viandes).
  • Malgré une remontée des prix, les secteurs avicoles et porcins restent sous pression suite à l’augmentation du prix des poussins et des aliments. Les soutiens sollicités par les éleveurs en production standard dans le cadre des conséquences liées au mesures COVID restent donc nécessaires.
  • En aviculture, le jeu des acteurs (certains distributeurs et centres d’emballage) génère des inquiétudes des producteurs d’œufs plein air (impactés par le confinement grippe aviaire à partir du 21 février) et ce malgré les initiatives de communication initiées par les producteurs.
  • En porcs standards, le prix BPG évolue favorablement. En production à valeur ajouté les prix sont stables et le prix du porcelet augmente également avec un prix actuel de 23 €/porcelet (Danis). Au niveau de l’export, la chine fait toujours la sourde oreille, il faut donc profiter du retour de fluidité des marchés, lié aux exportations des autres pays EU vers l’Asie.
  • Dans le secteur bovin, les abattages de toutes les classes d’animaux ont été moindre en janvier et février comparativement à décembre. L’abondance d’une offre de bétail non/peu conformé suite à la fermeture de l’horeca pourrait influencer les prix à la baisse dans les semaines à venir. Le total des bovins abattus en 2020 est de 780.000 ce qui représente une baisse de 7% par rapport à 2019.
  • Le secteur laitier, le prix moyen du lait reste stable. Cependant, il y a une différence de prix notables entre les laiteries contrairement à ce qui est habituel. Le prix moyen du lait en décembre 2020 était de 34,1 €/100 litres. La mise en place d’un mécanisme de régulation de la production est toujours une priorité pour le secteur. Les marchés du beurre, de la poudre de lait entier et écrémé sont repartis à la hausse.
  • En pommes de terre industrielle, L’offre est toujours (très) faibles, de sorte que les marchés restent orientés à la hausse 7.5 €/q (Bintje, Fontane, Challenger)
  • Dans le secteur fruits et légumes, les pommes se négocient à un meilleur prix que les poires (il ne reste que des conférences).
  • En horticulture ornementale, après un arrêt suite à la période de froid et de gel de début février, le temps exceptionnellement doux qui s’est installé depuis la mi-février a fait augmenter de manière significative la fréquentation des points de ventes des horticulteurs et des pépinières. Mais cela se traduit aussi par des pénuries dans certains types de plantes où la demande est très forte. Il faut aussi pouvoir expliquer qu’il est parfois trop tôt et que le risque de gel est encore présent. Les producteurs se réjouissent de cette augmentation accentuée par le confinement et l’interdiction actuelle de voyager. Ils espèrent que cela laisse augurer pour un bon printemps.
  • Pour le secteur bio, on retrouve les mêmes préoccupations pour les aliments c’est-à-dire, augmentation du prix du fourrage, céréales et oléagineux.
    • Le prix des carottes et pommes de terre bio remonte bien. En ce qui concerne les oignons, un calibre plus gros est recherché et il y a donc peu de débouchés.
    • Le secteur de la viande bovine bio est saturé. La réouverture de plusieurs secteurs serait une opportunité.
    • Il n’y a plus de porcelet bio !
    • En volaille, le prix des aliments explose, dû à une augmentation des prix des protéines sur les marchés. Il y des craintes du secteur sur les augmentations de coûts à prévoir dus à l’arrivée probable d’une source alternative de vitamine B2 plus cher, à la diminution de la densité de poulets au m2 envisagée dans la nouvelle réglementation bio et aux nouvelles règles de dérogation pour l’utilisation d’aliments non-bio dans cette filière.
  • En ce mois de février, les prix GMS évoluent à la hausse de +0.68%. Parmi les produits qui tirent cette moyenne vers le haut, on peut retrouver, la viande de bœuf (+0.65%), les œufs (+2.23%), la farine (+0.95%) et les truites (+2.80%).

A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

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Le Collège des Producteurs