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Synthèse des points d’attention – Juillet 2020

Synthèse des points d’attention majeurs du 05.06 au 03.07

  • La reprise dans l’HoReCa se fait sentir de façon différente selon les secteurs. On constate un glissement des GMS vers l’HoReCa pour le beurre alors que les morceaux nobles en viande bovine sont prisés pour la restauration. Au niveau caprin, la réouverture de la restauration permet un meilleur écoulement de la marchandise sans toutefois être revenu à la normale (une baisse des demandes de 5% reste d’actualité). Si l’on regarde au niveau des charcuteries et salaisons (porc), l’HoReCa génère actuellement 50% du chiffre d’affaire antérieur à la crise.
  • En porc, pour les outils d’abattage qui exportent, la situation est 20% inférieure à la normale en volume. A noter des pertes 10 fois plus importante qu’à la normale pour les invendus en charcuteries et salaison (DLC de 90 jours dépassée). Le cours du porcs standard a baissé de 4 centimes (1.11 €/kg de poids vif  soit -3.47% par rapport à la semaine précédente).
  • Pour le secteur bovin, les volumes abattus sont toujours supérieurs à la période pré-COVID19 (+10% à +15% par rapport à la semaine 10 du 6 mars 2020). La Commission européenne prévoit une baisse de production de viande bovine en Belgique de l’ordre de 4.2% en 2020. Les prix du vif sur les trois dernières semaines restent stables aussi bien en maigre qu’en gras. A noter que certains distributeurs achètent plus cher et répercute leurs coûts sur le consommateur alors que d’autres veulent freiner les promotions pour éviter les ruptures de stock (taureaux et taurillons).
  • La situation se régularise au sein du secteur laitier avec la réouverture des commerces et de l’HoReCa. Néanmoins le prix du lait ne permet toujours pas de couvrir les coûts de production. Il est actuellement de 30.7€/100l, une baisse de 2% par rapport au mois d’avril.
  • En poulets de chair : étant donné le ralentissement de mise en place durant le confinement (10% à 15% de baisse de mise en place), le flux va rester tendu jusqu’au 21 juillet mais les prix restent inférieurs aux coûts de production (0.80 cents) ; la situation des prix pourrait encore s’aggraver après le 21 juillet car les couvoirs encouragent les éleveurs à mettre en place de nouveaux lots de poussins (trop de poussins d’1 jour). A noter en poulets sous cahiers des charges  que, malgré une augmentation des prix consommateur estimée à plus de 6% et une progression des ventes GMS de 35% sur les dernières semaines, aucun acheteur n’a voulu accorder une hausse de leurs tarifs aux producteurs.
  • Dans le secteur horticole, différentes études ont été menées afin de voir l’impact du COVID-19 sur la filière. Selon l’Association Belge des Jardineries des pics de vente ont été atteint avec un chiffre d’affaire en mai en hausse de 35% à 55%. On estime la croissance en jardinerie de 10% à 15% sur les cinq premiers mois 2020 comparativement à 2019 sauf pour les jardineries frontalières qui n’ont pu bénéficier de leurs clientèles habituelles. Comeos dénombre par ailleurs 37% de belges ayant acheté des articles de jardins par internet durant le confinement (progression de 40% par rapport à 2017).
  • A noter toutefois qu’à l’échelle de l’UE, les pertes pour le secteur sont estimées à 4.1 milliards d’euros soit 10% de la valeur annuelle du marché (AREFLH, Copa Cogeca).
  • En pommes de terre industrielle, le marché est calme avec de prix au producteur de 3 €/q.
  • En ce qui concerne le circuit court, les évolutions sont fonctions des structures mais une tendance à la baisse de 10 à 30 % se dégage comparativement à la période de confinement. Par contre la situation reste toujours supérieure à avant la pandémie. De nouveaux clients fidèles sont venu gonfler la clientèle existante.
  • Au niveau du suivi des prix GMS hors promotion, après quatre semaines consécutives de hausse de prix (de 0.23% à 0.81%), on constate cette semaine une baisse de prix de -0.27%. De façon générale, ce sont les fruits et légumes qui génère le plus de fluctuation. Il est à noterune baisse de prix de -3.70% pour le lait

A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

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