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Synthèse des points d’attention – Mars 2023

Pour le secteur des grandes cultures :

  • Cours : les marchés céréaliers continuent de baisser (-10% par rapport à février), sur le marché belge le blé à 234 €/T, escourgeon à 226€/T et le maïs à 250€/T. Même tendance pour les oléagineux, sur marché à terme, le colza est passé en dessous de la barre des 500€/T.

Pour les secteurs avicoles et porcins :

Secteur avicole :

  • La grippe aviaire reste un point de préoccupation majeur.
  • En poulets standards, le manque de produits est généralisé (grippe aviaire en Belgique et Pays-Bas), avec une répercussion sur le prix du marché à la hausse de 2 cents/semaine depuis 1 mois. En œufs conventionnels, le manque se manifeste également dans toute l’UE, avec un prix moyen (s.7) 74% plus élevé que l’an dernier (surtout pour les œufs code 2 et 3).
  • Les volumes de ventes d’œufs Bio sont bons. Il en manquerait jusque fin d’année. L’équilibre financier pour les des éleveurs n’est par contre toujours pas retrouvé. En poulet Bio, la situation reste compliquée, même si une légère hausse de la demande se dessine.
  • Révision en cours des règlements portant sur les normes de commercialisation des œufs et des volailles de chair: suite à la dernière réunion du comité des experts, le retrait des 16 semaines se dessine (maintien du code 1 dans les cas de confinement) et, en volailles de chair alternatives, l’exclusivité des mentions réservées sur les modes d’élevage se maintient pour le poulet fermier et le poulet sortant à l’extérieur.

Secteur porcin :

  • La situation est stable et on retiendra que:
  • la situation des ventes est globalement moyenne malgré le manque de porcs qui se dessinent à l’échelle EU et belge ;
  • le prix des aliments reste soutenu ;
  • le prix du porc est élevé en production standard et permet de remplir les coûts de production ; par contre la situation du porc Bio reste compliquée et fait l’objet d’une Note de travail ;
  • le prix très élevé des porcelets pourrait déstabiliser le marché (vente à l’export au lieu d’engraisser en Belgique) ;
  • l’Europe
    • fait face à une situation de baisse du cheptel conduisant à des hausses de prix du porc qui accroît la concurrence entre les pays, alors que les transformateurs peinent à répercuter ces hausses à l’aval ;
    • les prévisions EU face à cette baisse des cheptels sont un prix des aliments et du porc élevé en 2023.

Pour le secteur bovins viande :

  • Prix vif : stables en mâles et femelles.
  • Prix carcasse :
    • Prix des mâles stables les dernières semaines (+-6,3 €/taurillons AS2).
    • Prix des vaches en augmentation début mars (offre restreinte).
    • Remontée du prix des vaches laitières de réforme (3,30 €/ kg carcasse).
  • Prix aliments : restent élevés même si une tendance à la baisse semble s’amorcer.
  • Flux abattages Wallonie : abattages faibles depuis janvier (baisse pour les taurillons viandeux et vaches de réforme laitières).
  • Flux : la demande en janvier et février était calme, en baisse par rapport aux années précédentes. Le maintien de la demande s’observe pour des produits, tels que certains beaux morceaux.

Pour le secteur bovins lait :

  • Au niveau de la production, on observe une baisse rapide du prix du lait en Belgique (0,55€/L en janvier 2023 soit – 8% par rapport à décembre 2022) et une hausse de la production wallonne (+6,7% en janvier 2023 par rapport à janvier 2022). Cette chute des prix inquiète beaucoup les producteurs qui se demandent jusqu’à combien le prix va baisser. Cette diminution est liée à la baisse rapide des cours du beurre et des poudres de lait depuis quelques mois. Il faut noter que le cours du beurre semble se rétablir ces dernières semaines alors que les cours de la poudre de lait écrémé et de la poudre de lait entier se stabilisent. Le prix du lait bio en janvier 2023 reste au-dessus des 0,60 €/L mais diminue de -4% par rapport à décembre 2022.
  • En 2022, la collecte annuelle wallonne n’a été finalement que -0,15% inférieure à celle de 2021 grâce à une reprise importante de la production lors du dernier trimestre de l’année.
  • Au niveau des PME de transformation, l’année 2022 a été très difficile pour plusieurs raisons :
    • Le niveau de confiance des consommateurs est au plus bas. Cela se ressent surtout dans la consommation de produits de marque.
    • Les négociations sur les hausses de prix avec le retail ont dû avoir lieu durant toute l’année (en moyenne, 3 demandes de hausse en 2022) et celles-ci ne couvrent pas la totalité de la hausse des coûts de production.
    • A côté de la hausse des prix de la matière première, de la main d’œuvre et des autres fournitures (emballages, pièces de rechange, etc.), des difficultés liées aux délais d’approvisionnement et à la tournante de la main d’œuvre sont également apparues.
  • Pour l’année 2023, les acteurs de la filière wallonne craignent une volatilité importante des cours du beurre et des poudres de lait qui influencerait négativement le prix du lait aux producteurs, une poursuite de la baisse de la consommation tant en Belgique qu’à l’étranger, une concurrence accrue entre les laiteries pour la collecte du lait wallon, suite aux accords nitrates aux Pays-Bas et en Flandre qui pourraient engendrer des baisses de production dans ces zones de collecte.

Pour le secteur ovins-caprins :

  • La non évolution du prix du lait de chèvre met en péril les élevages. Il n’y a pas d’évolution du prix depuis le début de l’année. Les éleveurs sont découragés de produire à perte. Les perspectives sont très mauvaises parce que le prix n’évoluera pas rapidement.

Pour le secteur aquaculture :

  • Les chutes des températures durant le mois de février ont limité voir stoppé l’alimentation des poissons.
  • Les débits des cours d’eau sont exceptionnellement bas pour la saison ce qui laisse entrevoir des conditions d’élevage très compliquées pour les mois à venir.
  • Les ventes en circuit-court au sein des exploitations et auprès de l’HORECA ont fortement chuté malgré les congés scolaires.
  • Les truites importées durant le mois étaient de bonne qualité mais cette qualité devra être tenue à l’œil durant les mois à venir.
  • Il n’y a actuellement aucune disponibilité en truite fario à taille pour reconstituer les cheptels perdus durant l’été passé et pour répondre à la demande de certaines sociétés de pêche.
  • Certaines piscicultures font face à une prédation accrue des oiseux piscivores avec un changement de comportement plus agressif de ces derniers.

Pour le secteur Bio :

Les acteurs du secteur bio contactés ce mois de mars font état de :

  • une certaine reprise de la demande et une stabilisation du marché bio ces dernières semaines,
  • une saturation du marché grandes cultures / légumes pleins champ, des retours vers le conventionnel et un appel de producteurs bio de ces filières à orienter le soutien régional vers des actions visant à augmenter la demande (promotion, développement de filière) et à limiter les actions visant à soutenir la production,
  • une augmentation planifiée de l’ordre de 10% des prix de vente producteur en légumes frais,
  • une situation problématique dans le secteur porc avec des reports de chargements.

Pour le secteur de la transformation et la commercialisation en circuit-court :

La période est toujours compliquée pour les magasins de produits locaux/bio/vrac qui voient une baisse de fréquentation et donc de leur chiffre d’affaires. Légère amélioration citée pour les ventes à la ferme mais restant très variables.

A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

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Le Collège des Producteurs