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Synthèse des points d’attention – Octobre 2020

CONSTATS GÉNÉRAUX :

  • Des nouvelles mesures de biosécurité sont mises en place au sein des outils de transformation afin de réduire au maximum l’absentéisme. Dans les outils d’abattage, on cite actuellement une quarantaine chez +/- 10% du personnel. Pas encore d’arrêt de l’outil. Au niveau laitier, le nombre de chauffeurs contaminés augmente. De même que chez les producteurs laitiers.
  • La situation de la volaille standard s’aggrave avec des prix producteurs qui atteignent 0,60 €/kg (30 cents en moins que les coûts de production min). Cette situation est notamment liée au fait que les stocks congelés du confinement de printemps n’ont pas pu être écoulés cet été comme prévu. Les coûts de production ne sont plus couverts ; des arrêts/limitation de mise en place sont envisagées. L’apparition de cas d’influenza risque aussi de limiter les exportations. En ce qui concerne le poulet bio, les ventes fluctuent d’une semaine à l’autre sans raison identifiée.
  • Au niveau du secteur porcin, on note tout de même une reprise de la demande de colis (30 à 40% de plus par rapport au mois précédent). Le prix du porc standard est de 0.92 €/kg poids vif. Il était encore de 1.01 €/kg en semaine 36 (début septembre) soit une baisse de 8.9%. Cette chute est notamment liée à la situation en Allemagne (PPA) qui génère un surplus de porcs vifs dû au manque de débouchés extra-communautaires. Le prix dans la filière à valeur ajoutée est encore stable mais pourrait souffrir de la pression de prix en qualité standard. On observe aussi un retard d’enlèvement qui pourrait avoir des répercussions chez les producteurs
  • L’abattage de bovins en septembre et octobre étaient importants. La fermeture de l’HoReCa devrait avoir un impact sur les abattages. Les prix se sont maintenus jusqu’au mois d’octobre. Depuis, on constate une baisse de 0.02 à 0.05 €/kg. Au niveau de la baisse des prix des vaches de réformes, cela pourrait s’expliquer par le rebond de l’épidémie (fermeture HoReCa). Au niveau des prix carcasses, on observe de légères augmentations sauf pour les vaches laitières de réforme.
  • La production laitière wallonne est de 2.1% plus importante que celle de septembre 2019. Sur les neufs premiers mois de l’année, la production 2020 a augmenté de 3.4% par rapport à la période identique 2019. La croissance de la production laitière belge continue d’augmenter de manière beaucoup plus importante que dans le reste de l’UE (4 à 5 % par an depuis fin des quotas). Cette situation préoccupe l’industrie laitière belge qui craint de ne plus être à même d’absorber cette augmentation. Les prix sont relativement stables mais de 5 à 6% sous les prix 2019. De plus les coûts vont encore augmenter suite au fourrage nécessaire pour alimenter les vaches (sécheresse, peu de fourrage).
  • Les marchés céréaliers et oléagineux sont en pleine ascension, dépassant les niveaux records atteints en août 2018
  • L’arrachage des pommes de terre prend du retard suite aux conditions météos. A l’heure actuelle, on estime entre 60 et 70% la superficie arrachée. Les mesures anti Covid augmentent les incertitudes quant à l’évolution des débouchés à court et moyen terme. La demande globale reste quasi inactive.
  • En horticulture ornementale, le secteur plaide pour pouvoir rester ouvert et éviter une deuxième fermeture au moment des plantations d’hivers et des fêtes de fin d’année. Les mesures COVID en France génèrent des annulations de commandes de sapins de Noël (la France constitue > 50 % du chiffres d’affaire des producteurs wallons).
  • Au niveau des circuits courts, il est encore trop tôt pour évaluer des tendances valables suite aux nouvelles mesures néanmoins, l’augmentation des commandes semble se confirmer (aux alentours de 10 à 15%). Pour l’instant pas de problème d’approvisionnement sur les produits. On est dans une phase d’observation. Tout sera fonction de l’évolution des mesures prises et du comportement des consommateurs.
  • Au niveau du suivi des prix GMS hors promotion, le mois d’octobre est resté assez calme avec une fluctuation de -0.04% en moyenne sur le mois. Les grandes variations se font toujours aux niveaux de fruits & légumes ainsi qu’au niveau de la viande.

A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

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