Brexit : Décision du Royaume Uni de ne pas imposer de contrôle sanitaire sur les produits alimentaires avant cet automne (octobre). C’était en effet une crainte des filières exportatrices de devoir supporter des démarches administratives et des coûts supplémentaire suite à l’instauration de nouveaux contrôles à la frontière.
Aliments : Dans le secteur porcin, l’augmentation de prix des céréales engendre un surcoût de près de 10€/t. Cette augmentation se traduit par un coût de production supplémentaire de 1 centime par poulet où l’on est déjà 7 à 8 centimes en-dessous du seuil de rentabilité. En ce qui concerne le secteur bovin laitier, le prix des fourrages et des aliments pour bétail reste élevé mais s’est stabilisé. Le prix du foin semble toutefois continuer sa hausse suite à une pénurie liée à la mauvaise récolte de cet été. En bovins viandeux, la hausse du coût de production (alimentation) des éleveurs vient effacer l’augmentation de la marge perçue par les éleveurs liée à la hausse des prix des animaux observée ces derniers mois.
Grandes cultures : Après la forte croissance des marchés céréaliers observée en janvier-février, on constate un essoufflement de la tendance haussière durant le mois de mars. (FEGRA) On remarque une baisse des marchés également sur le MATIF avec néanmoins un moindre impact pour le maïs. En ce qui concerne les protéagineux (MATIF), le cours du colza était de 523€/T au 24 mars 2021 soit une augmentation de 8% en 1 mois et de 34% en 1 an.
Secteur avicole : Le segment du poulet standard reste sous le seuil de rentabilité depuis de nombreux mois et reste en demande de soutiens liés aux conséquences des mesures COVID. Une inquiétude est relayée concernant les difficultés croissantes observées dans le cadre de l’obtention des permis pour les nouvelles installations, même pour de plus petites unités, Bio ou autres. Cette situation interpelle quant à la capacité de progression prévue par le plan de développement de la filière (40 nouveaux poulaillers par an, dont 90% en productions alternatives).
Secteur porcin: Un point d’attention est mis sur les difficultés de négociations avec la grande distribution dans in contexte de crise aigüe. Les entreprises de transformations sont par ailleurs soumises à des règles qui apparaissent trop strictes et peu en lien avec les réalités.
Secteur bovin : Baisse des abattages en janvier et février pour toutes les classes d’animaux. En vif, les acteurs parlent d’une tendance haussière qui devrait continuer dans les semaines à venir. Les prix carcasses sont en hausse sauf pour les veaux.
Secteur laitier : Perte du chiffre d’affaire de l’industrie laitière belge en 2020 estimée à 10 à 25% selon les laiteries. En effet si la consommation de lait à domicile a augmenté d’environ 10% et celle de fromages d’environ 20%, la perte des marchés liés à l’HORECA et le ralentissement des exportations ont finalement entraîné une perte de chiffre d’affaires annuel.
Pommes de terre : Marchés calmes, avec peu d’offre et surtout (très) peu d’acheteurs, que ce soit pour l’industrie ou pour l’export. Des stocks en bio risquent de ne pas pouvoir être commercialisés avant l’arrivée des produits de la nouvelle saison.
Horticulture ornementale : Avec l’annonce du 3ème confinement pour le samedi 27 mars, les acteurs de la filière horticole ornementale sont soulagés d’être repris dans la liste des magasins essentiels. En ce début de printemps et de période la plus importante de l’année en termes de ventes, ils pourront ouvrir normalement. On observe une ruée des clients vers les jardineries et pépinières.
Secteur Bio et circuits courts : Au niveau de la commercialisation bio en circuit court et dans les magasins spécialisés la demande reste globalement soutenue et en augmentation.
Les filières de production en légumes plein champ, porc et œufs sont proches de la saturation et une participation active et cohérente des GMS dans le développement du bio manque actuellement, ces structures préférant jouer le jeu du marché et mettre la pression sur les prix et les producteurs locaux en les mettant en concurrence avec de grosses structures à l’échelle européenne.
Il y a un gros problème pour certains acteurs concernant la commercialisation des PDT bios : il n’y a actuellement plus de demande de la part des emballeurs qui livrent les GMS alors que les stocks sont encore importants.
Grandes surfaces : En ce mois de mars, les prix GMS évoluent à la hausse de +0.64%. Parmi les produits qui tirent cette moyenne vers le haut, on peut retrouver, la viande de porc (+2.73%), les fruits (+10.61%), la viande de bœuf (+1.17%). A contrario, on remarque des baisses de prix en volaille (-1.21%), en beurre (-3.09%) en œufs (-0.96%) et truites (-4.41%).
A propos
Les éléments présentés dans le document sont établis sur base
- d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
- de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.
Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.
Méthodologie
L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.
Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.
Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.
Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :
- Evolution des prix
- Evolution des quantités vendues
- Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
- Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
- Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).
Sources
Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.