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Les enjeux liés à la production et à la consommation de viande sont devenus aujourd’hui très complexes. Une problématique devenue sociétale, qui nous concerne toutes et tous, chacun à notre niveau, selon nos convictions et notre place au sein de la société.

Les enjeux liés à la production et à la consommation de viande sont devenus aujourd’hui très complexes. Une problématique devenue sociétale, qui nous concerne toutes et tous, chacun à notre niveau, selon nos convictions et notre place au sein de la société.

Certains militants de la cause animale, déterminés par une volonté de reprendre un contrôle sur leur assiette et leur santé, se sont structurés en véritables mouvements d’investigation.  Ils ont ainsi décidé de remonter les filières de l’élevage du monde entier, en criant à la maltraitance animale, et sur un écho de préservation de l’environnement, ils ont commencé à filmer, monter et diffuser massivement des messages chocs, à charge de l’élevage.

Depuis 2015, cette critique de l’élevage et des produits animaux s’est intensifiée si fortement, qu’on a vu apparaitre le terme « agribashing » dans la société. Comprenez : des attaques verbales, écrites, ou physiques sur les agriculteurs qui se sont répétées et accrues, avec un grand sentiment d’injustice et une violence émotionnelle inouïes pour les agriculteurs directement visés, ou victimes collatérales de problèmes ponctuels dans la chaine alimentaire.

Les producteurs se sentent injustement critiqués sur leurs « activités polluantes » ; sur des mauvaises interprétations de leurs pratiques d’élevage ; sur des idées reçues quant aux conditions d’élevage confondues avec celles des feed-lots américains ; sur une ignorance de l’opinion de toutes les pratiques bienveillantes d’un éleveur avec son troupeau, principale et unique source de revenus… Bref, il y a un profond décrochage entre les citoyens et les réalités des agriculteurs qui sont là pour nous nourrir demain…

Tandis que les réalités du secteur de la production sont diverses et complexes à communiquer, les associations de défense de l’environnement ont une portée mondiale avec des chiffres-chocs et sont efficaces pour attirer l’attention. Il en va de même pour les lobbys anti-viande, qui trouvent facilement des financements au sein de l’industrie agro-alimentaire notamment.

Le pouvoir d’achat, les enjeux économiques et la complexité des pratiques d’élevage font de la question de la viande un sujet délicat.

Mais il est devenu primordial pour les quelques 12 000 agriculteurs wallons, de fournir une information scientifique et étayée sur leurs réalités. De sensibiliser et éduquer les jeunes sur les vraies images de l’agriculture. De leur expliquer la juste valeur et le plaisir d’une bonne alimentation et d’un régime équilibré.

Il convient de faire savoir autour de vous, que le secteur agricole dans son ensemble, travaille à s’adapter aux enjeux sociétaux et il n’a pas attendu la montée de l’agribashing pour s’inquiéter des changements que la nature subit, avec qui il travaille en harmonie depuis la nuit des temps.

De nombreux travaux et initiatives sont en route pour améliorer notre production. Cela étant, changer d’intrants, de produits de protection des plantes, de types de cultures, de cycles de production, … bref, révolutionner une agriculture établie depuis l’après-guerre suite à la demande de la société pour une alimentation en quantité suffisante et bon marché, cela ne se fait pas en un jour et les agriculteurs attendent que cette même société accompagne cette transition en essayant de comprendre les réels enjeux.

Les agriculteurs, les experts de la recherche et de l’encadrement scientifiques s’y attèlent et veulent le faire savoir ! Oui, il y a « viande » et « viande ». Alors, oui, mangeons moins de mauvaise viande transformée et à bas prix, mais mangeons plus souvent de la viande locale, produite avec le plus grand respect de l’animal et à prix juste.

Le Collège des Producteurs