Skip to main content

Le 17 mars dernier, les Assemblées sectorielles Bovins laitiers et Bovins viande ont eu lieu à Gembloux avec comme thématique les alternatives au désherbage classique en maïs fourrager dans une agriculture raisonnée. Un premier exposé de Jean-François Oost du CIPF (Centre pilote maïs) a porté sur les alternatives mécaniques au désherbage : le désherbage mixte et le sous-semis.

Le désherbinage ou desherbage mixte permet de réduire la surface traitée chimiquement de 2/3 par rapport au désherbage classique. Normalement, deux passages suffisent vers le stade 4 feuilles et le stade 8 feuilles. Le traitement chimique est nécessaire au pied du maïs qui est très sensible à la concurrence, principalement lors du premier passage. Cette technique a deux contraintes importantes, d’abord le coût élevé de la désherbineuse qui s’élève à +/- 70.000 euros. Ensuite, il faut être très attentif pour effectuer les passages au bon moment et pour éventuellement décider d’un troisième passage avec des disques si nécessaire. Lorsque le moment est venu de désherbiner, le maïs doit être prioritaire, cela demande donc une certaine organisation pour intégrer ces pratiques dans l’organisation quotidienne.

Le sous-semis en maïs peut être pratiqué sur des parcelles relativement propres au départ car les solutions de désherbage seront plus limitées que pour un semis traditionnel. Il consiste à implanter une culture de couverture de l’inter rang, généralement après le semis du maïs. Différentes espèces de graminées et de légumineuses peuvent être utilisées. Cette technique peut être intéressante afin de gérer le période après la récolte en offrant un couvert hivernal.

Plus d’information sont disponibles auprès de Jean-François Oost (CIPF) :
jean-francois.oost@uclouvain.be

 

Un deuxième exposé de Julie Lebrun (Protect’Eau), nous a expliqué le nouvel outil d’aide à la décision, Indic’Eau, développé par Protect’eau afin d’évaluer les risques de produits phytopharmaceutiques dans les eaux. Dans les faits, 41% des eaux souterraines sont en mauvais état dont 21% à cause des pesticides et 32% des eau de surfaces sont en mauvais état dont 23% à cause des pesticides, essentiellement d’origine agricole. La cause est que les herbicides ont une faible affinité avec la matière organique, ils sont solubles et stables dans l’eau et ont une durée de vie importante (surtout les racinaires logiquement très rémanent et solubles dans l’eau pour atteindre les racines). Le problème est encore plus important lors des applications au printemps sur des sols encore peut couvert, avec des risques de ruissellement et lessivage plus élevés. Les objectifs de Indic’eau sont de diagnostiquer les traitements à risque, accompagner les agriculteurs pour améliorer leur itinéraire technique et leur permettre d’évaluer les progrès réalisés.

Plus d’information sont disponibles auprès de Julie Lebrun (Protect’eau) :
Julie.Lebrun@protecteau.be

Le Collège des Producteurs