Résumé de la table ronde sur l’accès à la terre
La salle était comble lors du congrès de la Fugea pour assister à la table ronde sur la thématique de « L’accès à la Terre – Qui la cultivera demain et pour quoi faire ? » le mercredi 08 mars dernier à Bovesse.
Les intervenants et les échanges
Après une introduction sur la thématique par le FIAN (Food Information and Action Network) sur la problématique de l’accès à la terre et l’artificialisation des terres dans le Monde et en Wallonie, les membres du panel ont pu répondre aux questions et propositions de producteurs de la Fugea pour assurer l’accès à la terre demain.
M. Borsus et Mme Tellier ont pu répondre aux questions, donner leur ressenti et dégager des pistes de solutions concrètes au sein de leur compétences sur cette problématique centrale pour nos agricultrices et agriculteurs. Ils ont été challengé dans cet exercice par Maître Goisse, spécialisé dans les matières de droit rural et notamment sur le bail à ferme.
Les engagements pris
La Fugea a demandé des engagements plus forts et rapides concernant la politique stop béton. Le Ministre a assuré de sa volonté d’équilibre entre développement de zoning et d’emploi en zones rurales tout en diminuant l’artificialisation des terres agricoles. Il a également assuré à l’audience le travail effectué pour exclure les sociétés de gestion des primes et même si ce chantier est compliqué, le souhait est qu’il aboutisse.
Aussi, le Ministre a expliqué la volonté de mettre en place une politique foncière pour les terres publiques (Région, CPAS, communes, etc.). La Ministre Tellier, a elle souligné les menaces que représentent les terrains à bâtir et les agro-carburants dans la pression sur les terres agricoles en détournant des surfaces qui pourraient être utilisées à des productions nourricières.
Maître Goisse n’a pas hésité à attirer l’attention des personnes présentes sur les outils qui sont mis en place par les propriétaires pour éviter le bail à ferme (vente de récolte sur pied, contrats annuels, etc.), ce qui se fait donc au détriment de la sécurisation de l’accès à la terre pour les agriculteurs.
Pour lui, une revalorisation des baux et une révision de certains éléments du bail à ferme permettraient de motiver les propriétaires à de nouveau employer les beaux à ferme car le mécanisme redeviendrait plus intéressant (création d’un taux de succession entre agriculteurs et propriétaires privés, la cession privilégiée, la remise à disposition de baux de fermiers retraités, etc.).
Nul doute que le sujet fera encore couler beaucoup d’encres et que le secteur aura l’occasion de suivre l’évolution de ces différents dossiers pour assurer un accès à la terre à nos productrices et producteurs.