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Deux fois par an, les membres du Collège des Producteurs se réunissent à huis clos pour faire le point sur les enjeux transversaux et sectoriels qui touchent les filières agricoles wallonnes. La séance du 18 novembre 2025 a permis d’accueillir les nouveaux représentants, de désigner les membres du Collège siégeant au CA de l’APAQ-W et au COMAC, et de présenter les grandes orientations pour redéfinir les missions du Collège. Cette séance s’est déroulée en présence de la Ministre de l’Agriculture qui a pu prendre la température sur les enjeux actuels des filières.

L’objectif demeure clair : mieux structurer les filières, favoriser une concertation intersectorielle efficace et soutenir la diffusion d’informations essentielles pour renforcer la rentabilité des producteurs en Wallonie.

Intervention des producteurs-représentants : 11 prises de parole pour 11 filières

Dans le cadre de cette séance plénière, chaque filière du Collège des Producteurs a été représentée par un producteur mandaté, chargé de présenter en cinq minutes les priorités, les besoins urgents et les enjeux de terrain.
Ces interventions express ont permis de transmettre aux autorités une vision claire, condensée et directement issue du terrain. Elles ont également nourri le dialogue avec la Ministre.

Aviculture

Les représentants ont insisté sur :

  • les difficultés d’obtention des permis d’environnement et les besoins d’aides à l’investissement pour les poulaillers ;
  • les exigences croissantes en bien-être animal (transport, étiquetage, gazage des poussins) ;
  • la nécessité de simplifier les normes pour la volaille bio ;
  • les risques liés au Mercosur sans normes miroirs, qui pourraient fragiliser l’agriculture familiale.

Aquaculture

Les préoccupations portent notamment sur :

  • le soutien aux pisciculteurs via le FEAMPA pour les investissements et les projets collectifs ;
  • la gestion des espèces prédatrices (oiseaux piscivores, ragondins, castors) ;
  • l’appui au service sanitaire de l’ULiège, indispensable à la sécurité des productions.

Bio

La filière alerte sur :

  • le risque d’un désengagement public malgré les bénéfices sociétaux du bio ;
  • la nécessité de mieux structurer la demande et les filières via la promotion, les alliances économiques et l’intégration du bio dans les collectivités.

Horticulture comestible

Les membres soulignent :

  • le coût élevé de la main-d’œuvre et la faible rentabilité ;
  • les difficultés liées aux produits phytosanitaires et la forte instabilité économique des entreprises.

Horticulture ornementale

Parmi les sujets prioritaires :

  • la reconnaissance des dégâts climatiques, notamment liés au gel ;
  • la simplification administrative et un besoin de posture éducative auprès du public ;
  • l’accès à la terre, les aides à l’installation et la pénurie de main-d’œuvre ;
  • le soutien aux pépinières forestières pour la production de plants.

Pommes de terre

Les échanges ont mis en évidence :

  • une crise de confiance autour des contrats industriels et les surplus observés ;
  • le risque de délocalisation et la diminution des produits phytosanitaires disponibles ;
  • l’importance d’une sensibilisation accrue à la gestion des stocks.

Bovin viande

Les représentants insistent sur :

  • le maintien et la modernisation des outils d’abattage, dans un contexte de baisse du cheptel ;
  • l’importance des aides PAC après 2027 pour la pérennité des fermes ;
  • l’investissement dans la recherche appliquée et une communication objective ;
  • les risques liés au Mercosur et les enjeux sanitaires (DNC).

Grandes cultures

Les points soulevés concernent :

  • la nécessité d’une simplification administrative, notamment via l’usage du glyphosate pour la conservation des sols ;
  • une facturation électronique adaptée aux petites exploitations ;
  • l’accès à la terre et les clauses miroirs dans les négociations avec le Mercosur et l’Ukraine.

Lait

La filière signale :

  • une baisse rapide du prix du lait et les inquiétudes autour des laiteries wallonnes ;
  • les préoccupations sanitaires (DNC) ;
  • l’usage des terres agricoles dans des stratégies de greenwashing.

Ovins / Caprins

Les enjeux prioritaires portent sur :

  • le développement et la professionnalisation de nouveaux troupeaux ;
  • le manque d’abattoirs pour petits ruminants ;
  • la prédation par les loups et chiens ;
  • la mise en œuvre d’un plan de développement structurant pour la filière caprine.

Porc

La filière met en avant :

  • la prolifération des sangliers et le risque de PPA ;
  • l’effet des droits de douane chinois sur les prix ;
  • la simplification des permis d’environnement ;
  • la nécessité d’une communication adaptée pour contrer les informations erronées diffusées dans les écoles.