Le Collège des Producteurs a répondu à l’interview de la RTBF radio du 7 octobre dernier sur les ventes d’œufs qui sont en augmentation (produit anti-crise).
Le plan de développement, en cours d’actualisation au Collège des Producteurs, établit la consommation belge à 283 œufs en 2021, dont 41% d’ovoproduits (source ITAVI, d’après IEC, SSP, CIRCABC, sources nationales et Comext). L’enquête Gfk sollicitée par le VLAM et réalisée en 2021 indiquait déjà une hausse de 9% de la consommation à domicile par rapport à l’avant crise COVID. Cette année, avec l’inflation galopante et le budget des ménages qui se rétrécit pour le poste alimentation, les distributeurs confirment la hausse des achats des ménages en œufs de consommation, davantage pour les œufs d’entrée de gamme, comme ceux des œufs de poules pondeuses élevées au sol. Les œufs sont des produits petits prix, appréciés également pour leur haute valeur nutritive et diététique : riches en protéines (1 œuf = 1 petit steak), contenant tous les acides aminés dont a besoin le corps humain, riches en vitamines A, B, D, E, K et particulièrement en vitamine B12, peu caloriques, …Les données Gfk de 2021 indiquent un prix moyen d’un œuf au sol de 15 cents, Bio, de 32 cents, et entre les deux, le plein air, de 25 cents. Par contre, les œufs premium, comme cités par la distribution sont en légère baisse. Une baisse élevée des achats par les ménages est même citée par les éleveurs de poules pondeuses Bio vendant à des grossistes, de l’ordre de 30% depuis le début de cette année. Associée à la hausse importante des coûts de production (+40% pour l’aliment, explosion des coûts énergétiques, …), les éleveurs sont en position difficile, voire très difficile, même si l’aide exceptionnelle dégagée au niveau européen pour les agriculteurs subissant les impacts de la guerre en Ukraine apporte un soutien apprécié par les éleveurs de poules pondeuses Bio, ciblés dans cette aide.