Synthèse des points globaux
- La sécheresse de fin mai et début juin fait peser un stress dans différentes filières. En production animale, les prairies jaunissent et les stocks fourragers sont bas, ils hypothèquent déjà le fourrage de l’hiver. En horticulture, la production de légumes est impactée tout comme la production d’arbres en terre.
- Le prix des céréales et des aliments pour bétail continue de descendre en conventionnel comme en Bio, phénomène plus significatif pour les porcs et les volailles.
- Inquiétude et opposition manifestée par de nombreux acteurs concernant la révision de la TVA sur la viande et les œufs (pourrait passer de 6 à 9 % comme d’autres produits de 1ère nécessité). Notamment, cela créera une distorsion avec l’étranger et poussera les concitoyens à augmenter leurs achats transfrontaliers, phénomène déjà largement observé. Cette révision semble incohérente, dans la mesure où des discussions sont en cours sur la nécessité de bloquer les prix de produits pour préserver le pouvoir d’achat, et cette augmentation aurait l’effet inverse (sauf fruits et légumes).
- Le secteur des bouchers tire un cri d’alarme sur le manque d’attrait du métier pour les jeunes. Le besoin est exprimé d’améliorer l’image et la formation pour attirer les jeunes.
- Les appels pour encourager les entreprises agro-alimentaires et détaillants à diminuer les prix de vente passent mal auprès des opérateurs des filières. Ceux-ci constatent un décalage entre la réalité économique des acteurs professionnels et la communication médiatique qui est entendue aujourd’hui, laissant penser qu’il existe des surprofits au niveau de la production ou de la transformation.
- Politique azote en Flandre : réduction de 50% des émissions d’azote d’ici à 2030.Le délai de 45 jours (à partir du 3 avril) pour la demande d’aides dans le cadre du rachat des fermes, a été prolongée jusqu’au 17 juin ; 970 entreprises seraient potentiellement concernées par cette politique azote.
A propos
Les éléments présentés dans le document sont établis sur base
- d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
- de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.
Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.
Méthodologie
L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.
Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.
Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.
Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :
- Evolution des prix
- Evolution des quantités vendues
- Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
- Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
- Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).
Sources
Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.
Vous souhaitez recevoir le rapport complet de la Note observatoire des filières du Collège des Producteurs? Envoyez votre demande par email
