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Synthèse des points d’attention – Mai 2023

Points d’attention majeurs du mois

Grandes cultures

Les marchés céréaliers sont en chutes et un peu à l’arrêt, presque tous les producteurs ont déjà vendu leurs céréales.

Filière avicole

  • La tendance baissière des matières premières se poursuit, en standard comme en Bio
  • Demande toujours soutenue en poulets et œufs conventionnels, même si les prix se stabilisent en poulets et baissent quelque peu en œufs (car après Pâques pour ces derniers)
  • En œufs Bio, la détente s’amorce suite à la baisse des prix des aliments qui se poursuit et au prix de vente qui continue sa valorisation (+/- 18 cents/œufs). En poulet Bio, des changements importants se confirment pour une des deux filières de poulets biologiques et inquiètent vivement le secteur dans son ensemble. Celui-ci attend impatiemment la décision de l’administration wallonne quant à une application plus souple de nouvelles densités d’élevage.

Viande bovine

  • La météo maussade, retarde la saison des barbecues et la demande liée. L’espoir d’un retour du beau temps perdure permettant de rétablir l’équilibre carcasse et augmenter la demande.
  • Les prix sont stables. Espoir que le prix des aliments va baisser.
  • Les inquiétudes du secteur sur la question sur la reprise des exploitations et des métiers associés (bouchers, etc.) restent centrales. Les acteurs souhaitent améliorer l’image de la filière.  

Filière lait

  • Depuis début 2023 : baisse très rapide du prix du lait au producteur (- 0.23€/L en mars 2023 soit – 7% par rapport à février 2023), ce qui inquiète beaucoup les producteurs. La production de lait cru continue à être légèrement supérieure à celle de 2022 en Europe, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis. La baisse des cours du beurre et de la poudre de lait se poursuit, le prix du lait pourrait passer en-dessous des 0.40€/L durant le deuxième semestre 2023.
  • Le prix du lait Bio est également en baisse suite à la diminution de la consommation de certains produits Bio tant par les particuliers que par les industries agroalimentaires alors que la production est légèrement en hausse.
  • La collecte wallonne de lait continue à augmenter (+3.2% en mars 2023 par rapport à mars 2022). 

Filière horticulture comestible et pommes de terre :

Tous les secteurs :

  • Main d’œuvre: difficulté à trouver de la main-d’œuvre saisonnière et à payer les ouvriers. Le secteur est en attente de la validation officielle par le Gouvernement fédéral d’un accord en trois points : augmentation des salaires des saisonniers, diminution des charges patronales, carte-cueillette augmentée à 100 jours/an.
  • Météo: Météo froide et pluvieuse retardant les plantations et ralentissant la croissance.
  • Inondations en Italie : L’Emilie-Romagne, considérée comme le verger du pays, est sous eau suite à des pluies exceptionnelles. On estime qu’environ 40 millions d’arbres fruitiers devront être arrachés. Cette catastrophe pourra avoir des répercussions sur les cours des fruits et légumes.
  • Pommes et poires : Stocks très bas et prix en légère hausse. Cette augmentation arrive trop tardivement pour faire une réelle différence au niveau des finances des producteurs.
  • Fraises: Lancement de la saison de la Fraise de Wallonie le 11 mai. Saison retardée par le froid ce qui accroit les écarts avec les fraises de serres chauffées qui ont plusieurs semaines d’avance à perturbe la compréhension du fonctionnement de la saison et des prix chez les consommateurs.
  • Légumes : La météo pluvieuse entrave les plantations et les semis, et le manque de chaleur retarde la croissance. En Bio, le désherbage mécanique n’en est que plus compliqué ce qui augmente encore les cours de production.

Pommes de terre

La mauvaise météo retarde les plantations. Une récolte plus tardive est donc à prévoir ce qui pourrait entraîner une période de soudure. En anticipation, l’industrie achète ce qui reste des stocks de 2022 et les prix grimpent.

Filière porc 

  • Grande concurrence entre pays européens à manque de porcelets en Espagne qui perturbe les marchés. Les prix EU sont plus élevés qu’aux USA, au Canada et au Brésil, ce qui engendre des difficultés au grand export et renforce la compétition intra-européenne.
  • Le prix du porc reste élevé en standard, le différentiel avec la production en valeur ajoutée reste faible.
  • La météo morose, repousse la hausse habituelle de la demande en été, les prix restent stables malgré une diminution de l’offre.
  • La baisse du prix des aliments se poursuit mais le prix de soja et des concentrés reste élevé. Trouver des solutions alternatives pour l’apport protéique reste un des enjeux du secteur.
  • Adoption le 18/04 d’un arrêté sur la castration et l’anesthésie locale à l’éleveur. Des formations sont organisées par Bepork.  

Filière Bio

  • Ventes globalement en hausse dans les circuits hors grande distribution.
  • Des difficultés de commercialisation dans le secteur PDT/ Grandes cultures/ Légumes plein champ sur les circuits plus long
  • Un prix de l’aliment en volaille qui diminue et une revalorisation du prix de l’œuf bi

Filière de la transformation et la commercialisation en circuit-court :

  • La vente directe de crèmes glacées à la ferme reprend très timidement.
  • L’arrêt de l’abattage d’ovins à Ciney inquiète les plus petits éleveurs d’ovins qui font de la vente directe de colis d’agneaux à la ferme dans la région et qui doivent maintenant se diriger vers des abattoirs plus lointains, augmentant les coûts de transports notamment.

A propos

Les éléments présentés dans le document sont établis sur base

  1. d’échanges avec des membres du Collège des Producteurs et des Commissions Filières
  2. de points d’attention spécifiques au bio établis en partenariat avec Biowallonie.

Il s’agit d’un travail non exhaustif faisant ressortir les éléments essentiels des préoccupations et perceptions des acteurs.

Méthodologie

L’objectif de ce rapport est de détecter les évolutions principalement au niveau des prix et de l’approvisionnement et d’identifier les préoccupations du secteur.

Une note est remise au Ministre chaque semaine à partir du 1er avril. Un rapport synthétique hebdomadaire est également publié.

Les différents acteurs des filières sont consultés par les chargés de missions du Collège des Producteurs.

Au niveau des fermes, les éléments à identifier pour tous vos produits (lait, bêtes maigres, bêtes grasses, produits transformés etc.) sont les suivants :

  • Evolution des prix
  • Evolution des quantités vendues
  • Problèmes / préoccupations par rapport aux débouchés et circuits de commercialisation
  • Problèmes / préoccupations par rapport à la collecte (normes sanitaires, restriction des quantités produites, …)
  • Préoccupations par rapport au fonctionnement de la ferme (approvisionnement, …).

Sources

Un ensemble d’opérateurs se mobilisent pour donner une visibilité représentative de leur secteur. Ils sont les partenaires privilégiés du Collège des Producteurs au travers l’animation de nos Commissions Filières.

Vous souhaitez recevoir le rapport complet de la Note observatoire des filières du Collège des Producteurs? Envoyez votre demande par email
Le Collège des Producteurs