Le label Prix Juste Producteur (Prix Juste Producteur) continue de tracer sa route vers une rémunération équitable des producteurs locaux. Mais au-delà de garantir une juste rémunération, il représente aussi une opportunité stratégique pour intégrer davantage de produits locaux et durables dans les marchés publics. Le 11 février 2025, à Creagora (Namur), plus de 60 acteurs du secteur agroalimentaire et des marchés publics se sont réunis pour échanger sur les défis et opportunités liés à la commande publique responsable. Un événement riche en discussions et en perspectives d’avenir.
Un label en pleine ascension
Dès l’ouverture, Emmanuel Grosjean, Coordinateur du Collège des Producteurs, a rappelé les fondements du label Prix Juste Producteur, né de la volonté de garantir une rémunération transparente et juste aux producteurs locaux. Depuis sa mise en place en 2018, le label a connu une croissance exponentielle, comme l’a souligné Nicolas Ancion, responsable du label. Avec un chiffre d’affaires dépassant les 80 millions d’euros en 2023 et un tiers des produits labellisés étant bio, Prix Juste Producteur s’impose comme un acteur clé du commerce équitable local.
Une enquête récente le confirme : 68 % des Belges estiment que le commerce équitable ne devrait pas se limiter aux produits du Sud, mais inclure également les produits locaux. Un signal fort pour les producteurs et les consommateurs en quête de transparence et d’engagement durable.
Démystifier les marchés publics pour les producteurs
L’un des points d’orgue de la soirée a été l’intervention de Simon Lechat, juriste chez Manger Demain. Face aux nombreux obstacles freinant l’accès des producteurs locaux aux marchés publics (démarches administratives complexes, logistique, exigences spécifiques), il a apporté des pistes concrètes pour faciliter leur intégration.
La restauration collective représente un marché porteur pour les producteurs et transformateurs locaux. Chaque année, les cantines wallonnes ont un besoin considérable en pommes de terre, viandes, légumes, produits laitiers et fruits. Mais comment intégrer ces filières et répondre aux marchés publics tout en garantissant une juste rémunération ?
C’est justement pour permettre aux producteurs, transformateurs et cantines de se rencontrer et structurer ces débouchés que Manger Demain, le Collège des Producteurs et le Prix Juste Producteur collaborent.
Son intervention a été enrichie par l’expertise de Valentine Meunier, gestionnaire de projets en achats publics responsables au Service Public de Wallonie (SPW).
Elle a rappelé le rôle clé des marchés publics, qui représentent un levier majeur pour une alimentation durable dans les collectivités (écoles, hôpitaux, maisons de repos). Parmi les solutions évoquées : l’intégration du label Prix Juste Producteur comme critère dans les appels d’offres, l’utilisation de la plateforme e-Procurement pour mieux connecter producteurs et acheteurs publics, ou encore la possibilité de mutualiser les ressources via des groupements d’opérateurs économiques.
Des témoignages concrets et inspirants
La restauration collective représente un marché porteur pour les producteurs et transformateurs locaux. Chaque année, les cantines wallonnes ont un besoin considérable en pommes de terre, viandes, légumes, produits laitiers et fruits. Mais comment intégrer ces filières et répondre aux marchés publics tout en garantissant une juste rémunération ?
C’est justement pour permettre aux producteurs, transformateurs et cantines de se rencontrer et structurer ces débouchés que Manger Demain, le Collège des Producteurs et le Prix Juste Producteur collaborent.
L’événement a également été marqué par des témoignages percutants de professionnels engagés.
Claudine Michel
Directrice de Porc Qualité Ardennes (PQA), a partagé son expérience sur la mise en place de pratiques durables dans la filière porcine. Elle a souligné comment le label Prix Juste Producteur a permis d’assurer plus de transparence et une meilleure rémunération pour les producteurs. « Grâce au label, nous avons pu valoriser notre production tout en garantissant aux consommateurs une traçabilité et une qualité irréprochables », a-t-elle précisé.
Davide Arcadipane
Chargé de mission pour l’alimentation durable à l’Intercommunale ISOSL, a mis en avant les initiatives favorisant l’approvisionnement local dans les cantines scolaires et institutions publiques. Il a notamment illustré comment certaines collectivités ont réussi à intégrer des produits labellisés dans leurs marchés publics, malgré les contraintes administratives. « Nous devons continuer à tisser des liens entre producteurs et acheteurs publics afin de construire un modèle alimentaire plus vertueux », a-t-il insisté.
Favoriser des circuits courts et équitables
L’événement s’est conclu par une session de networking animée par Emmanuel Grosjean et Nicolas Ancion. L’occasion pour les producteurs et les responsables d’achats publics d’échanger et de tisser de nouveaux liens en vue de collaborations futures.
Les discussions ne s’arrêtent pas là : un rendez-vous clé est déjà fixé au Salon HORECATEL le 12 mars 2025, où une rencontre acheteurs-vendeurs approfondira les opportunités pour les producteurs locaux.
Un pas de plus vers une commande publique plus équitable et durable, au bénéfice des producteurs et des consommateurs belges.
Contact & accompagnement
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nicolas.ancion@collegedesproducteurs.be
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