Le mardi 20 mai, une trentaine de participants – éleveurs caprins, ovins et techniciens – se sont retrouvés à Ferrière dans le cadre de l’Assemblée sectorielle Ovins-Caprins du Collège des Producteurs. L’objectif était double : faire le point sur les actualités des deux filières et présenter les travaux en cours sur les données technico-économiques, notamment dans le cadre des suivis en ferme.
Une visite marquante chez Marc et Ingrid Vanguestaine
L’Assemblée a commencé par la visite de l’exploitation caprine bio de Marc et Ingrid Vanguestaine. Avec un troupeau de 550 chèvres alpines et un système en vente directe vers des fromagers-transformateurs, leur élevage se distingue par sa taille et son organisation atypique en Wallonie. Les participants ont été impressionnés par le séchoir de foin en grange, le bac sur rail pour l’alimentation, le paillage automatisé et les installations photovoltaïques pour la production d’énergie verte. Un ensemble d’innovations techniques qui inspirent, tout en posant la question de leur adaptabilité à d’autres modèles – notamment ceux orientés vers la vente à la laiterie.
Photographie de la filière caprine et ovine wallonne
Les discussions ont permis de dresser un état des lieux de la filière caprine : une production aujourd’hui stabilisée en Wallonie, après plusieurs années de croissance. Le paysage reste marqué par une grande diversité de modèles : petits producteurs-transformateurs d’un côté, et éleveurs fournissant les laiteries de l’autre. Cette hétérogénéité est une force, mais appelle à des stratégies adaptées. Côté ovin viande, les échanges ont mis en avant le poids important des coûts d’alimentation et des soins vétérinaires dans les budgets 2024.
Quelles pistes d’action ?
Parmi les pistes discutées, les participants ont souligné la nécessité de renforcer la professionnalisation des producteurs-transformateurs caprins, notamment au niveau commercial. Autre levier fort identifié : améliorer l’accès aux aides couplées pour les élevages ovins, car aujourd’hui encore 37 % des élevages professionnels n’en bénéficient pas alors qu’ils y auraient droit. À plus court terme, des ajustements simples comme l’amélioration de la productivité ou l’optimisation de la gestion administrative de la PAC sont accessibles à tous.
Un moment d’échanges précieux
Cette rencontre a permis aux éleveurs de se retrouver, d’échanger sur leurs réalités, de poser leurs questions et de s’inspirer d’un modèle d’exploitation original. Des moments essentiels pour nourrir la réflexion individuelle et collective, renforcer les filières et soutenir les dynamiques locales.
Contact
Nicolas Marchal, Chargé de Mission Ovins-Caprins – nicolas.marchal@collegedesproducteurs.be