Le jeudi 22 mai, une quarantaine de participants – dont 25 éleveurs porcins wallons – ont visité l’abattoir Lovenfosse à Aubel, dans le cadre de l’Assemblée sectorielle porcine du Collège des Producteurs. Une démarche voulue par les représentants pour sortir du cadre classique des réunions et aller à la rencontre concrète du maillon « abattage », souvent méconnu.
Un site clé du Belgian Pork Group
Présenté par Kasper Lanoo, Lovenfosse est un abattoir de porcs majeur encore actif en Wallonie. Repris en 2012, il fait aujourd’hui partie du Belgian Pork Group, un acteur historique de la transformation porcine fondé en 1895, qui abat 52 millions de porcs par an à l’échelle européenne. Le site d’Aubel emploie 350 personnes et assure à la fois l’abattage et la découpe, avec une capacité journalière de 2 200 porcs. La production est majoritairement orientée vers les marchés belge et européen, avec un souci constant de traçabilité et de qualité.
Une visite complète et transparente
Répartis en deux groupes pour des raisons de biosécurité, les visiteurs ont découvert l’ensemble du site : ateliers de découpe, circuits d’abattage, installations de préparation pour la distribution. Bernard Ernst a expliqué l’utilité de l’outil AutoFOM qui permet la classification automatique des carcasses. Une présentation du fonctionnement du groupe, de ses engagements qualité et des contrôles vétérinaires a également été assurée le vétérinaire Thibault Van den Steen, qui a détaillé les protocoles d’analyses internes et externes (antibiotiques, trichines), et expliqué les pratiques d’inspection et les motifs éventuels de saisies.
Un retour très positif des éleveurs
Les participants ont unanimement salué la qualité de la visite, la transparence du site et l’intérêt de visualiser concrètement la suite de la chaîne après l’élevage. « C’est rassurant de voir un outil industriel à taille humaine, encore largement manuel et soucieux de la qualité », souligne Delphine Marchal, chargée de mission porcine. Cette immersion a renforcé la compréhension entre les maillons de la filière et rappelé l’importance d’un dialogue constant autour des enjeux de traçabilité, de santé animale et de valorisation des produits.
Une initiative qui, à en croire les réactions enthousiastes, pourrait faire école.
Photos : D.T. Sillon Belge